Le volcan Pacaya est reconnu comme un volcan plus facile à monter que les autres de la région d'Antigua. C'est un endroit qui permet aux groupes de tout âge de se rendre sur une terre volcanique, si bien qu'on est souvent entouré de plusieurs touristes. Pour ces raisons, quand ma mère et moi avions planifié notre voyage au Guatemala, nous l'avions tout d'abord écarté. Puis, dû à des changements d'itinéraire, nous avons choisi de le rajouter à la toute fin de nos vacances. Oh que nous aurions été déçues de rater ces 24h que nous avons vécues sur ce volcan toujours actif! Voici donc tout ce que vous devez savoir sur ce dernier avant d'y aller.

Pacaya fut un des moments magique de notre voyage. Nous avons vu de la lave de très près et n'avions que notre groupe sur place: aucun autre touriste en vue... vous voulez faire la même chose? Il faut se dépêcher avant que le Guatemala ne devienne un pays aussi populaire que d'autres en Amérique Centrale.

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Avant tout: choisir le type de randonnée qu'on veut y faire

Quand on fouine sur les trajets possibles au volcan Pacaya, on trouvera rapidement deux types de départ: le matin ou en fin d'après-midi. Les groupes font l'aller-retour au sommet en quelques heures, prennent une courte collation en haut et repartent. Pour les 45 minutes d'autobus que le trajet demande entre Antigua et la base du volcan, y aller si peu de temps peut sembler intense. En lisant cela, ma mère et moi étions dubitatives.

L'agence Wicho&Charlie’s, avec qui nous avions monté l'Acatenango la semaine précédente, proposait de faire l'ascension à la noirceur et de voir le lever de soleil sur le volcan. Ainsi, ils disaient arriver avant les foules sur le sentier. Ok. Déjà mieux, mais ça me semblait encore imparfait.

Puis, j'ai trouvé Ox qui offrait de dormir au camp de base de Pacaya. Là tu parles! Je suis de celles qui veulent vivre l'aventure jusqu'au bout. Ma mère et moi avons donc choisi l'option de dormir sur le volcan, comme nous l'avions fait sur l'Acatenango. Alors nous avons réservé avec cette entreprise. Cette fois, par contre, aucun abri ne nous attend au camp de base: il faut tout monter soi-même: tente, sac de couchage, nourriture, vêtements chauds et équipements de toute sorte. Ox conseille de prendre un sac de 50L pour traîner le tout. Par contre, pour ceux qui ont peur de ne pas être capable de pouvoir monter tout cela jusqu'à la base, on peut engager un porteur.  Si on doute de sa forme physique, on peut monter à dos de cheval. Je vous disais que c'était accessible? Oui, ce l'est. Ma mère, qui avait vécu le manque d'oxygène sur l'Acatenango, a choisi d'engager un porteur pour la montée. Elle lui a remis directement l'argent, c'est donc aussi une belle manière de payer les gens du village au pied du volcan. J'ai plutôt tout pris sur mon dos. De notre groupe de 9, quatre jeunes adultes ont choisi  la même option que ma mère en début ou à mi-parcours. Il n'y a donc pas de gêne!

PS: Ox semble la seule compagnie qui propose de dormir sur le volcan Pacaya.

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Première étape: Monter jusqu'au campement

En après-midi, on commence à monter dans le sentier de Pacaya. Comme prévu, la marche se fait très bien malgré la pluie et le sentier très boueux. Cette fois, ma mère ne ressent pas l'altitude. Elle s'est probablement acclimatée depuis le début du voyage. Elle marche d'un pas décidé. Ce n'est par contre pas le cas de tout le monde dans le groupe et nous devons faire de nombreux arrêts. Toutefois, je vous dirais que c'est bien plus facile que l'Acatenango, alors pour les personnes moins en forme, ça peut être une super belle option. En un peu plus d'une heure, nous sommes au camp de base et la guide et son aide installent les tentes. La pluie cesse à notre grand soulagement. Nous dormirons à quatre par tente avec des petits sacs de couchage et des matelas de sol de base. C'est rudimentaire, ne vous attendez à aucun luxe pour cette randonnée. Du campement, on peut voir le somment de Pacaya qui semble vraiment près de nous. Ce n'est qu'une illusion. Dès que le soleil commence à descendre, on peut déjà voir la lave rouge qui sort du sommet et on entend le volcan gronder. C'est toutefois bien moins fort que le bruit de l'Acatenango.

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Deuxième étape: se rendre au sommet

Quand le soleil se couche, on commence à monter vers le sommet. C'est ici que la randonnée devient plus complexe. Si vous avez des bâtons de marche, je vous conseille fortement de les apporter. Ma mère était très heureuse d'en avoir et j'ai prêté les miens à d'autres personnes du groupe qui en avaient besoin. Comme le sol est glissant (c'est presque du sable) et que la montée est abrupte, les bâtons permettent de mieux se tenir debout. Pour cette partie, il vous faut absolument une lampe frontale. Si vous avez un petit sac à dos, je vous conseille d'apporter de l'eau. On monte pendant plus d'une heure et demi dans des conditions difficiles. Soyez avertis. Toutefois, le spectacle au somment en vaut plus que la peine pour chaque pas. Au fur et à mesure que le soleil se couche, on voit les lumières des villes environnantes apparaître et c'est féérique puisque d'une côté on voit la lave rouge et de l'autre, la civilisation. On se sent entre deux mondes. Au sommet, on était à moins de trois pieds de la lave qui coulait. Je n'ai jamais été aussi proche de cela de toute ma vie... sauf à Hawaii. On ressent la chaleur et on sent le soufre. On voit le fleuve de lave qui coule sur la montagne. C'est à vivre. Après une trentaine de minutes au sommet, on redescend. Et là, il faut être doublement prudent pour ne pas tomber!

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Revenus au campement, nous mangeons entre nous avant de vite se mettre au lit puisque le réveil sonnera à 4h du matin...

Troisième étape: remonter pour le lever du soleil à mi-chemin entre le campement et le sommet

La nuit est courte. On se réveille pour remonter vers le sommet, mais s'arrêter à mi-chemin pour voir le lever de soleil. On voit encore la lave, bien présente. Le lever de soleil sur les montagnes avoisinantes, entre les nuages, la bruine et les éclaircies, est un moment que je n'oublierai jamais. Lentement, on cesse de voir le rouge de la lave. Le jour est arrivé. Elle est là, mais on ne la voit plus. C'est étrange. On marche donc sur la lave brune qui est devenue une roche très coupante à la recherche d'îlot de chaleur. On y brûle quelques guimauves avant de retourner déjeuner au campement. C'est la dernière étape avant de redescendre au village.

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Pourquoi je vous le conseille?

Ce trek est plus accessible que l'Acatenango et plus facile. Je vous conseille de dormir sur Pacaya puisque vous marcherez sur un désert de roche, verrez  de la lave, entendrez le grondement de la terre, ce volcan est en activité. Vous pourrez même vous approcher de très près. Notre guide de Ox était une femme très à l'écoute et patiente pour les randonneurs de tous les niveaux. Elle a vraiment fait en sorte que tout le monde vive une expérience mémorable.

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