Dernièrement, j’ai pris une décision de merde dans ma vie, oui, je l’avoue, encore une de plus à ajouter aux échecs précédents de mon awkward existence.

Comme la fois ou j’ai voulu être végétarienne pour soutenir mon frère à travers sa crise d’adolescence et qu’il s’était mis à snober les choix de vie de sa propre famille en devenant un hippie-révolutionnaire-écologiste-anarchiste. Je sais pas, c’était probablement sa façon de se rebeller mais n’empêche que de mon côté, j’ai réussi à tenir deux jours… Jusqu’à temps que ma mère prépare une lasagne à la viande. Traitre.

Ceci étant dit, il y a un mois, deux semaines et quatre jours précisément, j’ai décidé de faire fuck you aux hommes et me concentrer sur mes projets personnels créatifs qui me tiendraient occupée le temps que l’homme de ma vie se pointe à ma porte (c’est l’appartement #2, maudit pas vite).

Le seul hic auquel je n’avais pas pensé, c’est que si j’oublie les hommes pour un temps, j’en perds également ses vertus.

Je parle évidemment du sexe (c’est la seule que j’ai trouvée, #sorrynotsorry).

Alors je me suis fait la promesse de pratiquer l’abstinence.

LOLOLOLOLOLOLOLOLOL

Probablement aussi efficace que mes résolutions de la nouvelle année de 2016, 2015, 2014, 2013...

Maintenant que vous connaissez ma décision de merde, voici maintenant les conséquences à cet élan de totale absurdité.

Tout d’abord, sachez que pour ma part, le manque de sexe s’est fait ressentir environ trois semaines plus tard. Moi qui, généralement, a toujours une ou deux fréquentions en backside pour ces moments-là  (put the blame on my ovules), j’avais tout flusher pour la bonne cause.

Les signes avant coureurs ne pouvaient plus se dissimuler derrière un mur de déni et au fil que les jours avançaient, je sombrais de plus en plus dans une genre de déprime sexuelle.

Tous les symptômes y étaient:

  • Irritabilité
  • Augmentation de l’appétit
  • Changements perceptibles du niveau d’activité (agitation à l’approche d’un individu du sexe opposé, réflexes inhabituels tels que liker une photo de Justin Bieber en Calvin Klein sur instagram, faire du eye contact inapproprié avec à peu près n’importe quel homme dans le métro et/ou flirter avec le facteur au bureau)
  • Difficulté de concentration, pensées récurrentes telles que; penser à des pénis au bureau, penser à des pénis à un souper de famille, penser à des pénis chez ma grand-mère, penser à des pénis tout court.
  • Un repli sur soi-même consistant à éviter les membres de sa famille et ses amis (masturbation excessive)
  • Conviction irrationnelle (non maudite folle, il ne veut pas te marier, il a juste commenté la photo de ton chat sur Facebook)

Je me devais donc, pour ma propre santé mentale et celle de ma main droite, me guérir. J’ai alors moi-même établi mon propre diagnostic qui me semblait des plus censés: une grosse batch de Kraft Diner avec des saucisses à hot-dog, deux films d’amour fucking cheesy pis un vibrateur contenant des piles neuves.

Malheureusement, l’effet escompté n’a pas duré plus de quatre heures et j’en étais au même point de départ : une perverse sexuellement frustrée.

Alors j’ai fait ce que j’aurais dû faire depuis le début, je suis rentré à l’ÉTS  (école d’ingénierie avec une forte concentration d’hommes) pis j’ai crié de toute mes forces : «WANNA FUCK? ».

Source: http://giphy.com/

Ben non je niaise, voir que j’aurais osé déconcentrer des étudiants qui pourraient un jour nous délivrer des infrastructures qui pourrissent partout dans Montréal.

Non, par un fâcheux concours de circonstances, ces deux mots-là sont sortis tout droit de ma bouche alors que je m’apprêtais à franchir la porte au gym dans lequel je m’entraine.

Tout le monde s’est retourné.

(Minute de silence à ma crédibilité, à mon amour-propre, à ma fierté, à mes futurs petits enfants que j'aurai jamais, bref, à tout ce qui faisait de moi une jeune femme respectée de son milieu).

Anyway, tout ca pour dire que je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris.

J’étais possédée par un quelconque démon du zizi, exactement comme dans le film Superbad, mais à défaut de dessiner des bites dans mes cahiers, moi j’en voyais partout.

Juste entendre les tounes de Noël qui commencent à jouer dans les magasins, ça me fait flipper.

Pénis navidad, pénis navidad

I wanna dick you a merry chrismas

Vive la verge, vive la verge, vive la verge d’hiver

Mon beau phallus roi des forêts

OUI. Je devenais cinglée.

Le pire est que, même en ayant arrêté de manger des trucs en long pour être safe, on dirait que les criss d’annonces de 12 pouces du Subway s’étaient passées le mot pour m’influencer à en manger un.

pénis nourriture formeSource: http://theberry.com/

Normal que je pète au frette devant une gang d’homo erectus dégoulinants de sueur, les muscles gonflés jusqu’au ciel.

Mais sachez que, derrière ma folie passagère, se cache une histoire bien pire… Et si je vous dis que j’ai rencontré en personne le démon du zizi, me croiriez-vous?

La suite la semaine prochaine mes petits pervers dévoués (OUI, je vais encore écrire sur les pénis)
xo

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