Pour lire la Partie 1, c'est juste ICI.
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Partie 3 – En peine d’amour avec le futur
Quarantaine et confinement faisant – et toutes les réflexions et cheminements qui viennent avec – j’essaie de me convaincre que cette pause forcée m’est sûrement nécessaire, moi qui vis à 120 milles à l’heure! J’arrive tranquillement à ressentir une certaine « gratitude » (comme on l’entend si souvent ces temps-ci!) Mais il semble plus long qu’à l’habitude pour mon état d’esprit de s’ajuster. Et je sais très bien que tout est souvent une question d’attitude, surtout envers les événements sur lesquels on a aucun contrôle. Mais pour l’instant, je suis encore en peine d’amour avec le futur.
Ma nouvelle sœur Sarah-Émilie partageait une publication, il y a quelque temps, à l’instar de plusieurs d’entre nous, qu’elle avait frappé un mur: « je suis en peine d'amour de ma vie, de la vie d'avant », dit-elle.
Pour moi, ce n’est pas seulement que je me sens à l’égal que si je vivais la plus grande peine d’amour de ma vie (vous savez, celle où l’on croit sincèrement que l’on va y laisser sa peau et mourir de chagrin?) Mais j’ai encore plus le cœur brisé de réaliser que le genre de projets auxquels je rêve au plus haut point et pour lesquels je me prépare depuis si longtemps (et je ne parle pas de biens matériels) ne sont simplement plus envisageables. Ou du moins, tout est vraiment à recommencer! Je suis bien consciente que ce n’est pas la fin du monde et que la vie m’apportera son lot de belles surprises. Mais en ce moment, je vis ma plus grande peine d’amour de la vie, du moins, j'en ressens tous ses symptômes!
Une bonne amie américaine anglaise, Samantha, qui vit à New York (je n’ose même pas m’imaginer être confinée dans cette ville ces temps-ci) me disait: « It’s like mourning the hopes for the future! I don’t even know how to dream anymore! »
Et oui, ça va bien aller, mais quelques fois (souvent, en ces temps particuliers), on a le droit de se sentir anxieuse et triste.
« Je ne veux pas donner l’impression que c’est un slogan à bannir, qu’il fait du tort à tout le monde; ce slogan a sa place », nous dit d’emblée Pascale Brodeur, qui convient que certaines personnes ont besoin de l’entendre et que, dans certains cas, il est vrai, justement, que ça va bien aller. « Mais ça ne doit pas être le seul discours qu’on entend, ça ne doit pas être servi à toutes les sauces. Ça ne doit pas être la seule chose qu’on répond dès qu’on exprime une inquiétude ou une frustration. Ça ne tient pas compte d’une réalité: sur les plans physique, économique, psychologique, ça n’ira pas bien pour tout le monde. Il y a des gens qui ne se reconnaissent pas du tout dans ce slogan-là.»
Pour lire l’article complet de Catherine Handfield dans La Presse, c'est ICI. Je vous laisse aussi un lien vers un article dans Le Courrier international qui m'a également interpellée.
Et les voyages, dans tout ça?
Il faut aussi que je vous dise que j’ai fondé ma deuxième agence de voyages sur mesure, il y a de ça huit ans déjà. Vous ne pouvez même pas vous imaginer le chaos auquel on fait face depuis les deux derniers mois! L’industrie du tourisme et du voyage fut l’une des premières touchées par la crise. Nous sommes maintenant de nombreuses industries dans le même bateau, mais les répercussions économiques sont énormes. Merci à mes collègues de feu qui travaillent d’arrache-pied!
« (…) On se met en dernier dans les priorités. On ne se paie pas ou à peine, parce que les employés sont plus importants que nous. Parce qu’on croit en notre projet. Parce qu’on est habités par une flamme, par une passion. Celle de changer le monde, de créer quelque chose de significatif, quelque chose d’important, quelque chose dont on pourra être fier. On travaille comme des fous, on ne compte jamais nos heures, souvent au détriment de notre famille, de nos enfants, de nos conjoints. On se démène tous les jours. Tous. Les. Jours. Chaque jour, quelque chose nous tombe dessus. Mais on est habitués, on est bons là-dedans. On trouve des solutions à la vitesse de l’éclair et on rebondit. On se sort la tête hors de l’eau trois minutes, juste le temps de prendre une bonne bouffée d’air avant qu’une autre vague vienne nous submerger. On trouve d’autres solutions, on prend des décisions et on ressort la tête quelques minutes.»
Pour lire l'article complet, c'est juste ICI. La fondatrice du blogue, Camille DG, a également écrit un très bon article (clique ICI pour le lire) sur ce que c'est, être entrepreneur, en ces temps hors du commun. De plus, j’en profite pour vous joindre l’un des articles pratiques que j’ai écrit sur les voyages.
En deuil du voyage
Le voyage a toujours été au centre de ma vie, encore plus depuis l’âge de mes 16 ans. Tout tourne autour de cette obsession de découvrir le monde et ses cultures à tout prix, ainsi que d’expérimenter presque tout ce qui se présente à moi. Toutes mes diverses et nombreuses carrières ont toujours tourné autour de mes pérégrinations aux quatre coins du monde. Le voyage demeure mon inspiration, mon échappatoire… mon obsession. C’est en voyage – ou pendant l’écriture au sujet du voyage – que j’ai l’impression d’être la meilleure version de moi-même. Je ne voudrais pas paraître égoïste et je suis absolument consciente que le fait de ne pas voyager en ce moment n’est pas une fin en soi, mais c’est mon mode de vie. Je réalise très bien ma chance, entre autres aussi d’avoir un toit, de la nourriture et d’être en sécurité, et je sais relativiser. Mais il reste quand même qu’à l’intérieur de moi, je suis en deuil et terriblement triste. En attendant, j’essaie de me rattacher à mon plus grand rêve, soit de partir faire le tour du monde à la voile!
« Rester, c’est exister. Mais voyager, c’est vivre! » - Georges Brassens
Je conclus cette série d’articles, après avoir visionné un Facebook Live d’une femme extraordinaire que j’admire au plus haut point, Mylène Paquette, qui nous jasait d’isolement au travers de quelques anecdotes vécues durant sa traversée de l’Atlantique. Ça a fait brasser bien des choses dans ma tête! Vous irez jeter un coup d’œil à sa page Facebook.
Ses trucs pour ne pas lâcher:
- Changer les questions que l’on se pose et son langage mental: comment aimerais-je me sentir en ce moment? Comment puis-je faire face à la musique? Comment j’aimerais me souvenir de ce moment-ci?
- Identifier les moments où l’on est fragile et vulnérable afin de les partager aux autres
- Cultiver le positif: écrire cinq beaux moments positifs par jour (différents d’une journée à l’autre) pour se faire sourire et se faire rire.
Elle lance aussi le défi des cinq gestes à faire par jour pour autrui.
J’aimerais beaucoup que vous partagiez vos trucs - simples, accessibles et positifs - pour mieux vous sentir en ces temps particuliers!
N’hésitez pas à m’écrire si le cœur vous en dit!
Il faut garder le cap (comme dit souvent mon amie Marie France) ou changer de cap, c’est selon!