Pour lire la partie 1, c'est juste ICI.

Partie 2 – Mon confinement

Suivant ma quarantaine, j’ai eu encore plus envie de vous raconter comment je vis maintenant ma distanciation sociale (aux allures, plutôt, de «confinement» presque total pour moi) afin que peut-être certaines d’entre vous se reconnaissent. Je vous rassure: aujourd’hui demeure une bonne journée! Je n’ai même pas pleuré!

Peur – Apprentissage – Croissance

story ariane jogging amie

J’ai pris le temps d’aller courir avant de rentrer chez moi, d’un appartement à l’autre. Ce fut très étrange de me balader sur les trottoirs, assez vides, après deux semaines (qui m’ont paru bien plus longues). Moi qui suis plutôt de nature calme, je me suis sentie angoissée de mettre le pied dans ce monde quelque peu surréel.

Quoique je verse beaucoup moins de larmes qu’auparavant, j’ai encore l’impression de passer par toute une gamme de réactions et d’émotions dans la même journée: de la tristesse à la colère; du déni au découragement et sans omettre de dire que je vis des moments de petits bonheurs (comme lorsque j’écris sur une foule de sujets), que je profite d’une conversation significative avec quelqu’un qui l’est autant ou lorsque je peux apporter mon aide à un individu.

Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne et professeure associée à l’UQAM explique: «L’anxiété a ceci de particulier qu’elle s’exprime de manières très différentes d’une personne à une autre. Les manifestations de l’anxiété sont bien connues: on sait que certaines personnes vont se réfugier dans le déni, minimisant l’ampleur de la crise ou les risques, d’autres dans la colère, d’autres encore vont devenir fébriles en se lançant dans quantité de projets, d’autres encore vont s’inquiéter excessivement de risques pourtant jugés très minces par les spécialistes. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de réagir, mais les différences de réaction d’une personne à l’autre peuvent créer des tensions.»

Je crois que cette période de confinement va aider les gens à démontrer davantage d’empathie envers les individus anxieux et dépressifs ainsi qu’envers ceux qui vivent de façon isolée au quotidien. Espérons que ça amènera un regain de solidarité et de tolérance envers la différence.

chien qui regarde ariane avec ordinateur

Ma routine l’est encore plus, routinière: j’ai un peu honte de dire que, pour l’instant, je passe une grande partie de la journée emmitouflée sous la couette (souvent en pyjama). Non pas pour dormir (car l’insomnie est ma meilleure amie!) – mais pour y méditer, écrire, travailler, jaser…

Lorsqu’il fait beau, j’essaie tout de même d’aller sur le balcon pour y voler quelques rayons qui me réchaufferont la peau et le cœur. Et encore mieux, d’aller courir. Et, entre temps, je frotte au Hertel et me lave les mains!

graphique métro boulot dodo

Je ne suis pas encore rendue à planter mes semis et à faire mon pain, mais ça viendra peut-être… ou pas! Exit la culpabilité en ce moment!

chien de ariane au parc

Les incontournables de mes journées: la médiation avec Rose Bouddha, le café matinal avec mon chum ou au soleil, le temps de qualité – ou je ne pense à rien d’autre – avec mon chien Kenya, l’écriture, encore et toujours, la course avec Sarah-Émilie, le vélo dans le parc Maisonneuve, les quiz avec Véro et encore tous ces appels vidéos avec les amis aux quatre coins du monde.

bouquet de fleurs et magazine

Écrire ou lire une fiction lorsque l’on vit déjà au milieu d’une fiction...

J’arrive bien à écrire sur les témoignages des autres ou sur diverses astuces plus pratiques en cette période de confinement. Et je remercie les médias de me faire confiance en ces temps compliqués!

Par contre, je dois aussi compléter l’écriture d'une fiction (ma première!) sur un sujet vraiment chouette et qui m’a allumée au plus haut point lorsqu’un éditeur m’a contactée, il y a quelque temps. « Parfois, il est difficile de croire à une histoire différente de celle que nous vivons », mentionne La Repubblica.

Et que dire de la lecture! J’ai, au moins, une bonne douzaine de fantastiques bouquins qu’il me tarde de lire. Mais j’en suis incapable. J’arrive à regarder des séries, mais ma tête est, sans aucun doute, ailleurs à tous instants. « Nos pensées reviennent inlassablement à l’actualité. Au coronavirus. Notre faculté à nous projeter est censurée », explique La Repubblica.

À lire aussi l’article de Sylvain Sarrazin dans La Presse sur ce sujet.

ariane qui court avec manteau jaune

Développer sa résilience

Il faut donc arriver à un juste milieu et accroître sa résilience, soit la capacité à rebondir en période d’adversité. J’y travaille!

«Les études montrent que la résilience est corrélée à la souplesse (émotionnelle et cognitive), un brin de positivisme réaliste et une capacité à faire face aux événements douloureux de façon calme, mais proactive» - Pascale Brillon, Professeur au département de psychologie de l’UQAM. Pour lire l’article complet dans La Presse, c'est juste ICI.

Je discutais avec la très sympathique et pertinente autrice et psychologue Suzanne Vallière (au sujet d’un autre article) et elle me mentionnait, entre autres, ceci: « ça va bien aller » devrait peut-être se traduire plutôt par: peu importe notre réalité, on est tous dans le même bateau, et ce, pour la première fois. Il faut essayer de s’entraider et on va traverser le tout ensemble!

À suivre:

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