Je me rappelle comment je feelais quand mes amies autour de moi m’annonçaient une après l’autre qu’elles allaient avoir un bébé. Au début, j’étais excitée et tellement contente pour elles, mais plus les années passaient, moins je l’étais. Pas pour elles, mais pour moi.

Pour elles, ça semblait tellement simple de concevoir un bébé, alors que moi et mon conjoint, on essayait depuis tant d’années sans pouvoir vivre le bonheur de la parentalité. Les fausses couches se multipliaient et à chacune d’elles, mes espoirs disparaissaient avec.

Ce n’est pas ta faute

S’il y a une chose que j’ai retenue au fil des ans, c’est d’arrêter de me sentir mal, d’arrêter de me mettre la pression et surtout d’arrêter d’espérer au détriment de ma santé. Se laisser crouler sous cette pression-là, c’est s’empêcher de vivre toutes les belles choses que la vie peut nous apporter malgré ça.

Le stress qu’on se crée, nous les femmes, pour concevoir, n’a juste aucune limite. On dirait que dès que nous sommes mise sur cette terre et arrivée à un certain âge, notre cerveau et toute notre âme nous poussent vers la procréation.

Tout notre être nous crie qu’on doit concevoir à tout prix. J’ai juste envie de dire une chose aux merveilleuses femmes que nous sommes : arrêtons de nous mettre cette pression, nous sommes et serons quand même une femme avec ou sans enfants. Même si la société nous fait croire le contraire.

Quand je me suis autorisée à être heureuse quand même, j’ai commencé à voir les choses différemment. Peut-être que ce n’était tout simplement pas le bon moment, pour moi, de concevoir ? Est-ce que la vie me réserve pleins d’autres choses que je n’aurais pas le temps de faire avec une famille ?

Une chose est sûre, c’est que j’ai compris que ma difficulté pouvait être causée par un paquet d’affaires.

Facteurs qui peuvent te nuire

Les difficultés à concevoir un bébé sont nombreuses et parfois insoupçonnées. Cela ne signifie pas nécessairement que toi ou ton partenaire êtes infertiles. Quand je te disais que ce n’est pas forcément ta faute, en gros, c’est ce que je souhaitais te faire comprendre.

L’homme aussi a sa part de responsabilité

Eh oui ! Tu as bien lu. L’homme peut aussi être responsable de la difficulté d’un couple à concevoir. Par exemple, il peut n’avoir aucun spermatozoïde (azoospermie) ou un nombre trop faible (oligospermie). Il peut aussi souffrir d’anomalies morphologiques (tératospermie) qui signifient que ses spermatozoïdes ont de la difficulté à se déplacer jusqu’à l’organe féminin.

Les causes chez la femme

Dans d’autres cas, c’est nous, la femme, qui peut éprouver des difficultés. Ça peut être expliqué par une insuffisance ovarienne où nos réserves de follicules optimales pour la conception diminuent avec le temps ou de façon prématurée. D’autres anomalies utérines peuvent aussi expliquer nos difficultés, telles que des malformations, des polypes de l’endomètre, certains types de fibromes utérins et j’en passe.

Une mauvaise hygiène de vie

Parfois, la faute peut être attribuée à nos mauvaises habitudes de vie. Tant chez l’homme que chez la femme. Je pense, entre autres, à la consommation de tabac ou de drogues qui viennent altérer la qualité du sperme, par exemple. Le manque de sommeil réparateur entre aussi dans la case d’une mauvaise hygiène parce que c’est la base pour une vie saine.

Le défi du poids

Je sais que c’est un sujet sensible pour certaines personnes, mais c’est vrai qu’être en surpoids ou obèse peut jouer un rôle dans nos chances de féconder.

Pourquoi ?

Eh bien, simplement parce que dans bien des cas, une personne en surpoids, voire obèse, n’ovule pas de façon régulière et c’est ce qui accroît le challenge de la conception. J’ajoute aussi qu’être sous un poids santé peut affecter nos capacités pour les mêmes raisons.

Mais attention, je tiens à préciser que c’est pas juste une affaire de femme, le poids de l’homme est considéré également. Selon une étude publiée par le Canadian Medical Association Journal, c’est 59% plus long pour les couples qui souffrent de problème de poids.

Les turbulences de la vie

Dans mon cas, c’était clairement le stress qui faisait en sorte qu’on avait des difficultés de ce côté-là. Lorsque la pandémie est arrivée comme un bulldozer dans nos vies, elle m’a obligé à prendre du temps pour moi. Quand on était enfermé, en quarantaine, ça a été plus facile de relâcher cette pression qui m’écrasait.

Et je sais que beaucoup de femmes ont vécu la même chose que moi. J’ai des amies qui ont réussi à avoir leur premier bébé environ au même moment que moi, quand elles ont été forcées de prendre un break.
Alors, j'ai envie de te dire de prendre du temps pour toi, toi aussi. Prends du temps pour ton couple. Fais les choses que tu aimes et reste positive.

Quand commencer à s’inquiéter

Que tu prenais un moyen de contraception ou pas, avant de t’essayer, cela prend, en moyenne, 7 mois pour concevoir un bébé. Je sais bien que certaines personnes sont tellement chanceuses qu’elles n’ont qu’à effleurer l’idée pour que ça leur arrive. Mais sache que tu n’es pas anormale si ça te prend plusieurs mois.

Là où tu dois t’inquiéter, c’est si ça te prend plus d’un an quand tu as moins de 35 ans et quand ça te prend plus de six mois quand tu as plus de 35 ans. Évidemment, les fausses couches à répétitions sont aussi une alarme pour te dire d’aller consulter un spécialiste de la fertilité.

Dans tous les cas, respecte-toi là-dedans et dès que tu sens qu’il y a quelque chose de pas normal, parles-en à ton médecin. Il saura mieux te guider pour les prochaines étapes.

Garde espoir

Peu importe à quel moment tu t’es reconnu, dans mon texte, je tiens à te dire que dans 20%-25% des cas, les causes de l’infertilité ne s’expliquent pas et ne s’expliqueront jamais.

Tellement de choses autour de nous peuvent nous mettre des bâtons dans les roues quand on essaie de concevoir. Alors, s'il te plaît, enlève-toi cette pression, mais garde quand même espoir qu’un jour, un rayon de soleil viendra illuminer ta vie comme ma fille le fait pour nous depuis maintenant deux ans.

Image de couverture d'Hu Chen
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