Debout, dans le stationnement d’un IGA à 140 KM de la maison, ta mère m’annonçait ta venue. Cellulaire à la main, en sautant autour de la voiture, je pleurais de joie. Peu m’importait que tout le monde me regarde! Elle qui disait, peu d’années auparavant, que jamais elle n’aurait d’enfant. Elle qui croyait que la vie ne lui offrirait pas cette chance. Je sentais sa joie et son excitation malgré la distance qui nous séparait, ta maman et moi.

Apprendre ta venue, c’était une magnifique surprise!

Ta mère, c’est mon amie. Et toute une amie. C’est le genre de personne loyale qui te donne l’heure juste que tu le veuilles ou non, celle qui sera avec toi, sans jugement, contre vents et marées. Tu as de la chance qu’elle soit ta maman. Et moi, j’en ai tout autant qu’elle soit mon amie.

Je t’ai regardé grandir… Petit pépin de pomme est devenu gros comme une framboise puis comme un melon. Tout ce temps je me demandais comment tu serais, une fois dehors. À qui tu ressemblerais, toi, l’enfant de deux merveilleuses personnes tellement contraires l’une de l’autre.

Puis le téléphone a sonné: tu étais arrivé. Du plus vite que j’ai pu, je suis allée chez toi. Te prendre dans mes bras, toi qui n’étais pas plus gros qu’un petit poulet, ça m’a réconciliée avec la vie.

Quand tu es arrivé, je vivais des moments difficiles. En fait, j’étais totalement dépassée par ma vie. Je ne me reconnaissais plus, je ne savais plus où je voulais aller et encore moins comment faire pour m’y rendre.

Si tu savais, mon petit poulet, tout ce que tu as fait pour moi!

Tu n’avais même pas les yeux ouverts que ta chaleur me réconfortait.

Ta sérénité, entre mes bras, m’aidait à retrouver un calme perdu dans la tempête de ma vie.

Ton désir de grandir, de réussir, de te dépasser dans chaque nouvel apprentissage m’a donné la force d’avancer. Aussi petit que tu étais, tu as été mon modèle.

Tes mille sourires, ta joie de vivre, ton rire et ton petit air coquin m’ont rappelé, petit à petit, qu’il faut profiter de chaque moment dans la vie.

Depuis, j'ai repris ma vie en main et je te regarde grandir avec plaisir. Petite boule d’énergie, de joie et de détermination, tu as finalement su prendre le meilleur de tes deux parents!

Je te fais une promesse, mon petit poulet.

Je serai là. Peu importe quand, ou/et pourquoi ? Je serai là. Je ne te dirai pas nécessairement ce que tu veux entendre. Je ne ferai certainement pas tout ce que tu voudras que je fasse. Je ne serai pas non plus un modèle parfait. Mais je t’aiderai à avancer, si un jour tu manques d’énergie pour le faire.

Je serai l’endroit calme et réconfortant où te réfugier en cas de tempête. Je te ferai sourire pour te rappeler que la vie vaut la peine d’être vécue. Tu pourras toujours compter sur moi.

Merci!
Merci d’être qui tu es!
Merci d’être mon petit poulet!
Image de couverture de James Wainscoat
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