Je me suis déjà fait demander en entrevue pour une job quelles étaient mes passions. Je ne l’ai pas dit, sur le coup, c’était quoi ma passion. J’ai nommé d’autres activités parce que je ne savais pas si dire « j’aime dangereusement ça faire l’épicerie » c’était une réponse qui ferait du sens. J’ai simplement dit que ma passion c’était les hobbys créatifs (shameless plug de l’article d’hier) — ce n’est pas faux, j’adore ça, mais ça ne se compare pas à la sensation de visiter un IGA inexploré.

En voyage, j’ai vraiment l’impression que la meilleure façon de découvrir une ville et de s’imbiber de la vie là-bas, c’est de partir les mains vides vers une épicerie avec ton p’tit sac et d’aller chercher des collations. Tu portes tes écouteurs, tu prends un panier à main et tu vis la fantaisie absolue d'être un habitant de la place, qui a juste fait un in-and-out au marché du coin pour acheter des trucs et une bouteille de vin avant souper. Si tu loges dans un AirBnB avec une cuisine, l’illusion est complète. 

Dans mon panier tu vas retrouver :

  • Des collations pour le voyage, la route ou juste la soirée ;
  • Des trucs à boire parce que… ne sait-on jamais ;
  • Des non périssables que je peux rapporter dans ma valise. Marque maison ? Encore mieux !

« J’aimerais ça vous dire que c’est une blague, mais j’ai absolument fait une escapade à 7 h du matin avant d’aller prendre mon train et traversé une autoroute à pied pour aller au Farm Boy, à mon dernier passage à Toronto et ramener une salsa aux pêches. C’est un mode de vie. »

Magellan et Christophe Colomb exploraient les océans, cherchant de nouvelles terres

Moi, je parcours les allées d’un Metro pour remplir mon panier et profiter de toutes sortes d’aubaines sur place. Des aubaines sur des produits dont je n’ai pas besoin. OK, des aubaines, mais c’est probablement le temps de mentionner que j’ai dû ouvrir une circulaire quatre fois dans ma vie. Dans mon petit cerveau, ça ne se prépare pas comme ça, une épicerie.

Je suis super chanceux, j’ai une épicerie de quartier fraichement rénovée à deux minutes de marche. Ça me coûte plus cher, mais je peux acheter des produits frais le jour où j’en ai besoin, et moins devoir planifier mes menus. J’ai une liste éternelle de choses dont j’ai besoin, une liste d’ingrédients à acheter pour cuisiner mon envie du moment — ça fait quatre jours que je mange du pâté chinois parce que c’était ça le mood.

Image déprimante mais pleine de trésors par Fikri Rasyid via Unsplash

Des fois j’y vais le ventre vide et là, le fun commence. Quand je n’ai pas faim, on dirait que je serais incapable de nommer une recette. Quand j’ai faim, il s’avère que je suis hanté par l’esprit de Ricardo et tout ce qui a le malheur de se retrouver sous mes yeux est une opportunité. Dans une nouvelle épicerie, ayoye donc, tu découvres de nouveaux produits ou tu découvres des produits que tu n’avais pas vus depuis longtemps parce qu’il n’y en a pas chez vous. CA-PO-TÉ !

J’en conviens, c’est vraiment nono comme activité, dans ta ville, de gaspiller de l'essence juste pour visiter un Kim Phat à Laval ou un Avril à Brossard. Mais, surtout dans les dernières années, ça nous faisait une sortie qui semblait légitime quand le mot d’ordre était un peu à la peur. J’aimais ça avant et j’aime encore ça, ne vous méprenez pas. C’est juste que c’est une dépense pas nécessaire, mais acceptable, au lieu d’acheter un t-shirt que je vais mettre six fois, je vais acheter un fruit étrange, des biscuits 100e anniversaire de Mickey Mouse ou une mayo aromatisée.

Ma deuxième passion, c’est les produits qu’on connait, mais à des saveurs limitées. Un Oreo aux fraises, VENDU ! Je suis vraiment un consommateur facile, vous m’excuserez.

Image de couverture par Priscilla Du Preez via Unsplash
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