Il y a quelques semaines, Cam et moi avons eu une discussion à ce sujet et j’avais envie de vous partager mes pensées sur la balance entre la vie de travail et d’études. Ceux qui me connaissent le savent : je deviens un peu (bon ok, TRÈS) passionnée chaque fois que ce sujet revient sur la table. C’est comme si une flamme s’allumait en moi et contrairement aux réflexes habituels de mon tempérament qui m’auraient fait taire d’ordinaire, je ne peux absolument pas rester assise en silence lorsqu’on parle de la vie travail/étude.
Avoir un emploi lorsqu’on est aux études, c’est un peu comme avoir un alter-égo qui nous suit constamment et qui vit une réalité complètement différente de la nôtre. Les horaires respectifs de ces deux modes de vie semblent catégoriquement nier l’existence de l’autre. Vos profs à l’école ignorent qu’une fille s’est fait renvoyer cette semaine, que vous êtes maintenant short staff au travail et que votre boss vous a inscrite pour 30 heures. Au même titre, vos collègues de travail oublient que vous êtes en mi-session (good luck guys!) et décident de «caller malade» toute la semaine à votre plus grand désespoir. Vous êtes constamment pris en sandwich entre les deux et l’envie de juste crier «stop» et de faire pause sur tout ça pour un instant s’empare de vous assez souvent. C’est tout un cirque de jongler avec toutes ces obligations, de rester concentrée et de ne pas perdre son sang froid. Suivi de cette séance de chialage, vous vous attendez sûrement à ce que cet article traite des méfaits du travail pendant les études. Au contraire, je vous assure, je vous écris pour vous dire que travailler pendant que vous êtes sur les bancs d’école est probablement le plus beau cadeau que vous pouvez vous faire.
Eh oui, je l’ai dis : travailler pendant les études est une excellente idée. Je me plaignais de ma mi-session (un bon vieux classique !) et je disais à Cam que les gens n’ont jamais de réaction positive lorsque je parle de mon horaire. Chaque fois qu’on prend de mes nouvelles et que je réponds quelque chose comme «Je suis à l’université, je travaille entre 25 et 30 heures par semaine, je fais un stage, je fais …», la réponse spontanée qu’on m’offre va toujours un peu comme «OMG, c’est beaucoup trop, tu vas te brûler !». Quoi ? Tu aimerais mieux que je te dise «Mes parents payent mon loyer et ma voiture, je fais mes devoirs entre deux marathon Netflix et je travaille de temps en temps quand j’ai le temps pour me faire de l’argent de poche.» ? Pourquoi est-ce qu’on accepte la paresse et qu’on a du mal à encourager nos amis qui essaient de foncer et d’être proactifs ? Pourquoi on ne me dit jamais que j’ai de beaux projets devant moi et que je peux y arriver ? Je crois que l’énergie, comme le flânage, c’est une habitude à prendre. Si on s’habitue à être inactif, à avoir besoin de 10 heures de sommeil et à ne pas être capable de mélanger deux responsabilités en même temps, on se prive d’être bien préparé à la vraie vie qui nous attend après le mélange travail/étude. En réalité, quand vous aurez des mandats à remplir, on ne vous accordera pas plus de temps parce que vous êtes fatigués cette journée-là et on ne ne vous donnera pas une tâche à la fois pour ne pas surcharger votre emploi du temps.
Débardeur et jupe : Tricot chic
Manteau : Air Field
Bottes : Cougar
Photos : Sarah Emily St-Gelais
Maquillage : Kellie Arlene Farfan
Lieu : Vieux-Port de Montréal
Plus que toutes les matières qu'on aura à l'école, on apprend surtout, lors de cette période, à devenir des adultes organisés qui savent choisir leurs priorités et qui ont appris à travailler fort sans se trouver d'excuses. Je ne vous dis pas de vous épuiser, ni que ce sera facile, je vous dis seulement que c'est possible et que la motivation sera votre best friend pendant toute cette phase de votre vie. Sachez vous respecter là-dedans, prenez congé à la limite si vos travaux s'emplient, prenez du temps pour vous et tout va bien aller ! Bonne fin de session tout le monde.