Il y a quelques années, l'équipe au bureau de LeCahier a eu l'idée de lancer sa boutique en ligne de vêtements faits au Québec. On voulait nos vêtements à nous pour notre boutique à nous. Entrepreneure depuis l'âge de 21 ans, j'ai vu cela comme une nouvelle belle idée et une opportunité à saisir. C'était avant que d'autres influenceurs d'ici le fassent, c'était, à l'époque, quelque chose de nouveau et d'innovant. On a donc foncé. L'équipe de l'époque et moi, on s'est rendus dans des magasins pour trouver les tissus que l'on voulait pour nos différents morceaux. J'ai engagé, à contrat, une designer de Québec que je connaissais, Stéphanie Pacaud, et on a osé dessiner nos premiers morceaux. Je me souviens à quel point tout ce processus était excitant et combien nous avions hâte de faire la mise en marché. Ce fut une belle aventure, ce l'est encore, mais ce n'est pas aussi simple que ça peut en avoir l'air. Je me suis donc dit que j'allais partager avec vous certaines choses que j'ai apprises durant ce processus!

S'entourer... même si ça risque de ne pas être assez

Je savais dès le départ que ce ne serait pas facile de se lancer dans le design de vêtements sans formation, c'est pourquoi j'ai voulu m'entourer. Ce que j'ai réalisé c'est que bien que je suis gestionnaire depuis plusieurs années, ce n'est pas une industrie dont je connais chaque facette. Je connais le marketing des vêtements, la mise en marché web, etc. Mais la confection et les problèmes de production étaient nouveaux pour moi. Dans ce monde, j'ai eu de nombreuses surprises qu'on aurait sûrement pu éviter avec de l'expérience. Et même quand tu t'entoures, si c'est ton projet, tu dois le diriger et j'ai appris... sur le tas! Pour mes nouveaux projets, j'ai donc travaillé avec une équipe qui me garantissait la production à un coût X. Plus de surprises puisqu'ils le font pour d'autres, certes cela veut dire que je n'ai pas de patrons uniques comme au début, mais j'ai aussi une meilleure manière de calculer mes coûts.

Unique... oui, mais

Quand on a lancé notre première collection, en moins de 24h, nous avons été accusés de plagiat. En fait, on avait un tissu identique à celui d'une autre designer d'ici. Dans la région, quand on achète des tissus, si on n'achète pas tous les rouleaux, il arrive que deux designers aient le même motif. C'est malheureux. Par contre, notre patron, fait par Stéphanie Pacaud, était unique. La tempête n'a pas duré longtemps, mais ça fait peur, surtout quand on se fait accuser et qu'on ne comprend pas comment cela peut arriver. J'ai appris que je devais choisir des tissus uniques ou acheter tout le stock pour être certaine que ça n'arrive pas deux fois!

Vendre en ligne

Vendre en ligne, c'est rappeler quotidiennement aux internautes qu'on existe. Quand on n'est pas un gros site avec divers compagnies, on doit créer de l'affluence sur notre boutique et de l'intérêt. Il faut donc s'assurer qu'on rejoint les acheteurs potentiels dans leur quotidien. Je le fais pour plusieurs marques avec mon agence Codmorse. Je savais à quoi m'attendre de ce côté, mais c'est tout de même un défi auquel penser.

On a choisi de tout faire au Québec... ça a un coût!

On voulait du local. On a donc travaillé avec une couturière d'ici pour nos premières collections, puis avec l'équipe que je citais ci-haut. Travailler au Québec, ça coûte cher, plus cher que des morceaux de fast fashion. Je le savais en lançant ma boutique en ligne et j'étais consciente de cela, mais c'est toujours bon de s'en souvenir. On fait un choix comme créateur ou gestionnaire et on espère que nos clients feront le même!

Voici donc un look avec le kimono de notre première collection! Encore aujourd'hui, je l'adore et je le porte très souvent!

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Le look:

Kimono - Boutique LeCahier

Maillot - Quintsoul

Lunettes - IRIS

Bracelet de cheville - WellDunn

Lieu - Cuba

Photos - Vikki Snyder

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