Pour tous ceux qui se sont inquiétés suite à la sortie de mon article sur l'annulation de mon voyage solo, merci. Merci d'avoir pris des nouvelles, merci d'avoir été présents et merci pour votre soutien. Vous m'avez apporté beaucoup d'énergie.
Pour un léger suivi des nouvelles, j'ai été ré-hospitalisée une seconde fois la semaine dernière pour une péritonite s'étant transformée en infection. Après une attente de six heures aux urgences et ce, en ayant mentionné que j'étais en extrême douleur et que j'avais subi une grosse chirurgie il y a à peine six jours, on a réussi à être classé catégorie 2 au triage, la catégorie 1 étant pour les arrêts cardiaques. Visiblement mon coeur battait encore! Alors on a poussé fort pour que mon classement passe de catégorie 3 à 2. Une chance, car une fois rendue dans le bureau du médecin, ils ont constaté la gravité, m'ont administré des antibiotiques intraveineux et de la bonne grosse morphine encore une fois.
Un petit séjour à l'hôpital, une réouverture de la plaie au scalpel. Je tiens à préciser ici qu'ils l'ont fait à froid, lorsque j'étais pleinement consciente! Il est vrai que les terminaisons nerveuses n'avaient pas eu le temps de se régénérer, mais quand même... Voir et sentir la pression du scalpel, ce n'est pas agréable.
Quelques tests et suivis plus tard, j'ai eu mon deuxième congé et, j'espérais, le dernier...
Je suis maintenant chez moi, en réhabilitation, et je vais mieux de jour en jour. Je reprends des forces. Je suis bien loin de courir le marathon, mais, tranquillement pas vite, je retombe sur mes pieds avec quelques organes en moins et une autre belle cicatrice.
Ces trois semaines m'ont permis de réaliser à quel point la vie est fragile. Je suis une maman, je dois être présente pour mes enfants. Je suis une conjointe, je dois être présente pour mon copain. Je suis moi-même une enfant et je dois être présente pour mes parents. Je suis une soeur, une marraine, une tante, une amie, je suis plusieurs personnes et je suis loin d'en avoir terminé ici.
J'ai été longtemps celle qui voulait plaire, celle qui voulait être partout, celle qui ne voulait rien manquer, celle qui courait sans cesse pour améliorer la vie de ceux qui l'entourent. Maintenant, je dois prendre une pause, prendre du temps pour moi, pour relaxer et pour réévaluer où je dois mettre toute mon énergie.
En trois semaines, j'ai eu des écrits, mais aucun appel. Quelques visites de personnes qui me sont chères. J'ai ainsi pu voir que malgré les bonnes volontés des gens d'être présents d'aider, rares sont ceux dont les bottines suivent les babines.
Alors sur ce, j'ai décidé de m'en tenir à être aimée et à aider ceux/celles qui sont réellement là pour moi, pour les jumelles, pour ma famille. Rien ne sert d'être aimé par tout le monde, car au final, ce ne sont pas eux qui seront à mon chevet à la toute fin!
Alors petit conseil: libre à vous d'épuiser votre énergie aux endroits qui en valent vraiment la peine!