Ma fierté québécoise ne repose pas sur notre rigodon ou sur notre poutine légendaire. Bon, je ne dis jamais non à une similigibelotte composée de patates, fromage et sauce. Mais je préfère tirer ma fierté par le 7e art. Avec une trame sonore parfaitement juxtaposée sur des images parlantes, des personnages attachants et des dialogues qui résonnent dans votre tête, là tu parles.
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Récemment, j’ai vu le plus récent film de Sébastien Pilote. Celui qui nous a réalisé Le Vendeur (2011) et Le Démantèlement (2013) a tricoté un film d’aspect plus jeune, avec une protagoniste issue des Milléniaux. Son dernier long-métrage, La Disparition des Lucioles m’a, à dire vrai, illuminé (sans faire de mauvais jeux de mots).
Source image: Les films Séville
Avec Karelle Tremblay qui incarne Léonie, une adolescente issue d’une ville lointaine (l’on devine, près du Saguenay Lac-Saint-Jean) et qui est tourmentée par l’avenir, par sa famille loin d’être nucléaire et par son amitié avec Steve (Pierre-Luc Brillant). Je ne veux pas plus sortir le chat du sac, parce que c’est un film que vous devriez voir afin d’en apprendre un peu plus sur eux et sur leur histoire. Mais, pour être franche, je me reconnais un peu dans cette adolescente excentrique qui, malgré son indifférence face à l’avenir, se recherche ardemment. Après tout, ne l’étions-nous pas tous?
Si vous recherchez un film à l’eau de rose ou teenager movie semblable à Ten Things I Hate About You, vous vous détrompez. Force est de constater que c’est loin d’être ce que le réalisateur a scénarisé pour le projeter par la suite à l’écran. En même temps, qui suis-je pour dire ce qu’il a voulu montrer? Je ne peux affirmer ses intentions, mais je peux très bien prendre le temps d’analyser les propos et les images projetées pour l’interpréter à ma manière. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’aime imaginer les pensées du personnage en question grâce à un regard, à une seule réplique ou bien par cette fameuse trame sonore qui indique tout. Tout en subtilité, tout en finesse et tout simplement. C’est un peu les impressions que j’avais en écoutant ce film. Et c’est toujours ce que j’aime en écoutant un film. C’est ce que le réalisateur a réussi à me démontrer.
Sérieusement, on fait des bons films au Québec (on exclut la personne qui parle). Sincèrement. Et je crois que notre industrie cinématographique ne cessera jamais de croître. Et j’en suis bien, bien, bien contente. Je ne pense pas qu’on “encourage” le cinéma du Québec.
Je crois qu’on fait de bons films et qu’ils méritent d’être vus, tout simplement.
La Disparition des Lucioles est en salle depuis le 21 septembre.
Source image de couverture: Les films Séville