Une femme.

Souvent, tout est question de perception. Il y a toujours plusieurs versions à une histoire et des dizaines de façons de percevoir une situation. Pour les féministes de la vieille école, plusieurs batailles ont été remportées. Pour celles d’aujourd’hui, il y en a autant derrière qu’il en reste devant.

On n'a qu’à ouvrir TikTok ou FB pour avoir accès à plusieurs opinions, valeurs et envies différentes.

Aujourd’hui, les féministes ont encore des luttes à remporter pour prétendre à l’égalité. Mais maintenant contrairement à avant, elles doivent aussi jongler avec le fait que certaines femmes, nées avec une génétique d’homme, tiennent à se faire entendre en tant que femme.

Loin de moi l’idée de vouloir me positionner sur la question et puis de toute façon je ne m’y connais pas assez pour m’épancher sur la question, mais je garde en tête cet appel d’une amie en pleurs qui avait été complètement chamboulée alors que plus tôt, sa fille de 7 ans était entrée dans les toilettes suivie d’une grande femme, encore emmurée dans un corps d’homme. Le choc d’une femme qui veut aller à la salle de bain vs le malaise d’une autre qui se sent lésée en tant que femme par sa présence.

Parce que ça ne fait plus partie de notre quotidien, on oublie que ce n’est qu’en 1940 qu’on a accordé aux femmes le droit de vote. Le Québec est d’ailleurs la dernière province de notre grand pays à nous avoir donné cette autorisation. Puis en 1964, l’obligation d’obéissance des femmes à leur mari est abolie, et quelques années plus tard en 1969, on décriminalise la contraception. On devra attendre encore 14 ans, soit en 1983 pour qu’une agression sexuelle commise par un conjoint soit reconnue comme un crime. Et ce n'est qu’en 1988 que l’avortement cesse d’être considéré comme un crime au Canada.

Les temps changent et heureusement.

Parce qu’on ne choisit pas sur quel endroit du globe on voit le jour, la couleur de notre peau, le sexe qu’on a à la naissance. Ce bagage nous est imposé, mais encore faut-il de pouvoir avoir la latitude de s’en servir à notre guise. J’ai toujours pensé que l’éducation est le remède de bien des maux. Nelson Mandela a d’ailleurs dit que :

« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde ».

À noter qu’avant qu’un rapport rédigé par des commissaires canadiens soit déposé en 1963-1964, l’accès à l’enseignement était majoritairement réservé aux hommes. Ce rapport assure dorénavant la mixité dans les classes ainsi que l’égalité d’accès à tous les programmes d’études tant pour les garçons que pour les filles. Les statistiques sont criantes, plus le temps avance et plus il y a de femmes qui accèdent aux études supérieures. Celles-ci sont maintenant beaucoup plus nombreuses que les hommes à obtenir un diplôme d’études collégial ou universitaire.

On a l’habitude de juger un livre par sa couverture ou de voir midi à sa porte, mais quand on prend la peine de voir plus loin, de s’intéresser, voire de s’ouvrir à ce qu’on ne connaît pas, à ce qu’on ne comprend pas, alors on s’offre le droit de ne plus être dans la peur… Parce que c’est la peur qui nous empêche d’être libre…

Image de couverture d'Arièle Bonte
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