Janvier 2017, ma vie c’est de la (…) comme le chante si bien Lisa Leblanc. Je décide alors qu’il faut que je m’accroche à un projet. Je planifie mon premier voyage dans le sud, avec ma fidèle amie des trois dernières années. Une amie dont je remercie la vie d’avoir mis sur ma route. Elle accepte de partager ce moment avec moi. Nous préparons tout cela ensemble. Cela nous rapproche encore plus. L’année passe comme un éclair.

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Arriva le jour J. Départ de notre région vers la Grande Ville. Nous avions prévu deux jours avant le départ pour finaliser les achats de dernière minute et la météo. Première petite prise de bec reliée à l’annonce de mauvais temps et la décision de l’heure à laquelle nous allions partir. Finalement, le problème se règle, on en rit et mettons cela sur le dos du stress. 12 heures plus tard en pleine tempête, on arrive à destination. La vie est belle, on boit du Vino Tinto et on tripe. Durant les deux jours suivants, mon amie n’est plus la même. Elle parle beaucoup, rapidement et fort. Elle me gère un peu, prend le lead avec beaucoup d’aisance. Je mets en pratique ce qu’on m’apprend : je reconnais mon émotion et je l’accepte pour mieux l’évacuer. Elle me tape sur les nerfs un peu, mais c’est le stress. Après tout, j’ai peut-être vraiment besoin d’être gérée? (Éventuellement, je parlerai du problème de manque de confiance dans un texte qui s’intitule : La petite criss.) OK ça passe, ça va bien, on s’en va à Cuba. Arrivées à Cuba, il fait beau, il fait chaud, on y est pour vrai! Selfie! 2e prise de bec, celle-là… j’assume que j’y allais fort avec les égoportraits depuis le début de la journée. Une fois à l’hôtel on tripe, c’est correct… Non! Ceux qui voyagent ont sans doute compris depuis le début.  Ceux qui n’ont jamais voyagé, continuez de lire.

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Dans ce voyage, il n’y a pas eu de crise à la Occupation Double. Oui, il y a eu de très beaux moments. Mais il y a aussi eu beaucoup d’amertume et de retenue. Il y a eu des attitudes et des paroles (surtout en fin de voyage) qui ont été blessantes. Sans doute reliées à des trop plein accumulés. À la mi-semaine, je pleurais sur le bord de la mer et un vieux garde cubain est venu pour voir si j’étais OK. Là, j’ai décidé d’essayer de vivre mieux mon voyage, c’est-à-dire, pour moi. Ce qui a soit évité une vraie catastrophe de ma part, soit contribué au problème qui a persisté par la suite.

Le retour n’a pas été comme l’aller. Il manquait quelque chose. Nous avions fait nos bagages en fonction de laisser des objets là-bas pour en apporter d’autres. Mais nous sommes parties le cœur léger et revenues l’esprit pesant. En fait, je dis « nous », mais je parle de moi. Je n’ai jamais eu son feedback, sa façon dont elle l’a vécu. Je sais qu’en fin de voyage, elle ne devait pas me reconnaître elle non plus. Avant Cuba, nous nous parlions chaque jour, soupions ensemble chaque semaine, campions, etc. Depuis Cuba, j’ai tenté de laisser le temps passer. J’ai tenté des invitations de souper dans l’espoir de faire un retour, de sauver l’amitié, tout en étant prête à recevoir et entendre les blâmes qui me reviendraient. Mais toutes ont été esquivées. 

On ne m’avait pas dit que c’est en voyageant qu’on apprend à connaître les gens pour de vrai, que ça passe ou ça casse. On ne m’avait pas dit qu’en quatre heures d’avion, les gens peuvent devenir tellement différents, les uns par rapport aux autres. J’ai adoré Cuba et j’y retournerai. Mais on ne m’avait pas dit qu’une amitié qui me paraissait si forte y serait disparue si rapidement.

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