Le syndrome prémenstruel, on connaît toutes bien ça. Chaque mois durant plus ou moins une semaine avant nos menstruations on se sent laide, grosse, plus sensible, on a un gros bouton qui nous pousse sur le menton et j'en passe. C'est quelque chose de commun et on vit avec le temps que ça passe. Les filles, si c'est votre cas vous êtes chanceuses, parce qu'il existe des SPM boostés aux stéroïdes qu'on appelle trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).
Comment je sais que ça existe? Eh bien disons qu'être suivie de près par une thérapeute, ça aide beaucoup! Je me suis aperçue que j'avais des cycles de « dépression » qui, malgré ma prise d'antidépresseurs, ne partent pas. Premier verdict de ma médecin : bipolarité. Je connais des gens bipolaires et je n'ai pas toutes les caractéristiques reliées à cette maladie mentale. En analysant mes cycles, je me suis aperçue que ma descente rapide vers le bas correspondait à mon cycle menstruel. Après en avoir parlé à ma thérapeute, le deuxième verdict est tombé : je souffre probablement de TDPM.
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Bon, ça ne m'inquiète pas vraiment, mais disons que c'est très désagréable et que ça vient jouer avec ma vie professionnelle et ma vie personnelle de façon assez dangereuse des fois. Je me suis informée un peu plus pour savoir ce qui se passe dans mon corps et ma tête une fois par mois, mais aussi pour savoir comment surmonter ces symptômes qui m'empêchent parfois même de sortir de chez moi.
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) c'est quoi?
C'est un SPM plus fort que la normale qui se présente plus sous forme psychique que physique. Parmi les symptômes, on retrouve : humeur dépressive, anxiété, instabilité émotionnelle marquée, diminution d'intérêt pour les activités de la vie quotidienne et tendances suicidaires.
Il peut également y avoir des symptômes physiques reliés au TDPM comme des migraines, des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie), de l'acné et des douleurs musculaires. Cependant, les symptômes physiques ne sont pas toujours présents.
Ce trouble, qui touche entre 3 et 8 % des femmes âgées de 20 à 50 ans, commence durant la phase lutéale du cycle menstruel (durée de 12 à 14 jours entre l'ovulation et les règles) et se termine durant la phase folliculaire du cycle (environ 14 jours après le premier jour des menstruations). Pour établir la présence d'un TDPM, il faut présenter des symptômes durant au moins deux cycles complets et qu'il y ait interruption des symptômes pendant au moins une semaine.
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Moyens pour apaiser le TDPM
Il n'y a pas vraiment de médicament ou de recette miracle pour « guérir » le TDPM. Comme ce n'est pas une dépression, certains antidépresseurs ne font pas vraiment effet (j'en prends et ça ne change rien). Le mieux reste d'utiliser une ou plusieurs approches thérapeutiques.
1. Faire de l'exercice
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L'exercice physique pratiqué de façon quotidienne et continue aide à diminuer les symptômes du TDPM. L'exercice nous aide à sécréter de l'endorphine (qui remonte le moral) qui amène des bienfaits chimiques dans notre corps qui aident à combattre l'humeur dépressive. L'exercice augmente aussi la concentration et la force mentale pratique pour affronter le TDPM.
2. Lâcher prise
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Une fois qu'on sait qu'on souffre de TDPM, il est beaucoup plus facile de l’apprivoiser. Quand on ne sait pas ce qui nous arrive et qu'on se sent glisser sans être capable de se retenir, qu'on ne se reconnaît plus, ça fait peur. Si on sait que c'est à cause de réactions chimiques et hormonales dans notre corps c'est déjà un tout petit peu rassurant. On sait que ça va passer et qu'on va remonter. Le yoga, le Tai-chi et autres pratiques de relaxation vont également aider à diminuer et contrôler les symptômes.
3. Changer son alimentation
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Bien évidemment, il faut diminuer sa consommation d'alcool puisque ce dernier est un dépressif naturel qui peut causer de l'insomnie et augmenter l'irritabilité. Aussi, il est bien important durant le TDPM de faire attention à ne pas consommer de caféine, de sucre et de sel de façon excessive.
4. Consulter un professionnel
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Si les autres trucs ne fonctionnent pas ou que les symptômes sont difficiles à traiter avec les trois derniers points, le mieux est d'aller consulter un médecin ou un thérapeute. Un spécialiste peut nous aiguiller sur la meilleure façon, selon notre mode de vie, pour diminuer le TDPM et pourra même, dans certains cas, suggérer la prise de psychotropes, qui ont un effet sur le TDPM.
Voilà! C'est sommaire, mais au moins j'espère que cette description du trouble dysphorique prémenstruel en aidera quelques-unes à comprendre pourquoi leur SPM est si intense et qu'elles ne sont pas folles (parce que moi je l'ai cru longtemps que j'étais folle), mais juste plus sensibles.
Pour plus d'information, voici les sources utilisées pour rédiger cet article : Magazine mieux-être, Revmed et Passeport santé