On ne tombe pas amoureux dans la vie ; on se fracasse le crâne contre du béton.

Sans tendresse, sans rien de plus qu’une maudite chute dans le vide. Tout ça, pour rencontrer et découvrir. L’âme aventurière, après tout, qui ne l’est pas?

Se valoriser, s’évaluer, se percuter le psychique contre ces nouveaux individus. La séduction n’est pas un jeu sans risque. C’est un jeu dangereux où mettre la main dans le feu vient avec son lot de conséquences.

Un instant fixé dans l’alcool et les désirs. L’incapacité d’accepter l’inévitable. Un fantasme qu’on ne peut posséder et qu'on peut simplement frôler, le temps d’une soirée.

Une fiction qui mérite mieux que ce qu’on a à offrir. Difficile de se voir sous un beau jour, de se trouver charmant. De l’argent, une copine, marié, divorcé, seul, seule ; peu importe le contexte, le jugement s’insurge.

Une seconde nature d’être insatisfait ou de se trouver laid.

Après tout, ne vaut-il pas mieux commencer par décevoir?

Éliminer toutes traces d’espoir directement dans l’œuf afin de s’émanciper de toutes attentes. Un peu comme mettre des saucisses dans son Kraft Dinner, pi du Ketchup aussi. Révéler les secrets qui font de nos personnes des êtres malsains!

C’est comme ça qu’il faut se sentir : coupable.

Coupable d’être.

La peur de se dévoiler dans ces petites habitudes qui font de notre quotidien un paradis au sein de cet enfer. À quoi bon se justifier? S’excuser et continuer de le faire encore et encore.

À croire qu’à la naissance, une liste de justifications serait plus pratique qu’une doudou.

Être le franc avec l'autre, le plus rapidement possible. Vomir un déluge de défauts pour faire fuir l’envie. Faire tout déguerpir et en profiter pour se saboter. Être un humain incapable de marcher. Seulement capable de se dandiner dans un monde sombre où le mégot de cigarette fait office de lanterne.

Mieux vaut s’accrocher à sa Viceroy qu’à rien du tout.

Essoufflé de cette respiration artificielle jusqu’à en être malade de peine et d’ennui. Est-ce l’avenir qui attend à nos portes? Une marée de zombie carburant au café prêt à se tuer à la tâche. Comme quoi, les réels cancers de notre société ne sont pas le tabac et l’alcool.

S’ouvrir, c’est prendre conscience de cette noirceur présente.

Y voir de la pauvreté et de l’abus. Y perdre son estime. S’égarer et découvrir un paysage où le gros nuage gris vole la vedette.

Devenir immunisé contre Satan, la chance. Sans vraiment comprendre qu’à force de le côtoyer, Satan, on ne le voit plus. Il fait partie de nous.

Dans notre entourage, omniprésent, il est partout. Le mal prend plusieurs formes, plusieurs noms et généralement il ne s’éloigne pas.

Tout n’est que bordel.

Une énorme planète bordélique remplie d’humains aux pensées tordues.

C’est ce qu’on est, de stupides traineux ivres de complexes, ivres d’illusions. On ne veut pas être sobre! Qu’on apporte des Tequilas, y faut rester saoul, faut rester croche, faut rester triste…

Source de l'image de couverture : Unsplash
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