Toi qui as cru pouvoir me détruire à petit feu, à coup de mots et de violence

Je t'ai confié mes secrets les plus sombres croyant que tu comprenais l'interminable chemin que j'avais dû faire pour devenir celle que je suis. Tu savais que mon coeur était encore en convalescence d'un amour perdu qui, je le sais bien, n'avait aucun avenir. Je t'avais prévenu dès le départ que s'il  revenait, ce serait toujours lui que je choisirais. Je le croyais lorsque je te l'ai dit. Je ne tiens plus le même discours aujourd'hui.

Tu as choisi la patience me disant vouloir rester quand même. Que tu avais espoir qu'un jour mon coeur serait prêt à aimer encore. J'ai cette tendance de voir le bon chez les gens en premier. C'est ce que j'avais choisi de voir malgré les drapeaux rouges qui se succédaient un peu plus chaque jour. Alors,  j'ai su  que ce n'était qu'une question de jours.

J'étais fragile, épuisée et j'avais tellement besoin de soutien. J'allais bien malgré tout, la tête débordant de projet. La maladie m'a tombé dessus et j'ai dû m'isoler comme tant d'autres.

Tu as endossé avec plaisir le rôle du sauveur pour ensuite tenter de me détruire de toutes les façons possibles. La violence de tes mots et de tes gestes n'auront pas eu l'effet escompté. Je crois que tu avais sous-estimé l'adversaire que je pouvais être. Croyais-tu vraiment que je serais une victime de choix? Que je ne voyais pas où tu voulais en venir? Et j'ai choisi le silence face à tes attaques répétées. Et face à mon indifférence, le vrai toi a explosé avec toute cette violence que tu contenais et tentais de dissimuler.

Tu savais qui j'étais et les nombreux combats que j'ai surmontés depuis si longtemps. Toi qui prétendais prendre soin de moi, tu m'as malmenée de toute les manières. Et je t'ai souhaité de pourrir en enfer pour ça. J'ai eu une pensée pour les autres avant moi qui ont souffert parce qu'elles n'étaient pas si fortes que je le suis pour s'enfuir dès les premiers signaux d'alarmes que tu émettais.

Je suis partie à la vitesse de l'éclair avec mon coeur qui battait trop vite d'avoir eu si peur. J'ai vu la haine et la colère dans ton regard qui n'avait aucune raison d'être. Ces mots que tu hurlais et cette fureur qui t'habitait, jamais je ne pourrai oublier. Notre histoire n'a pas eu le temps de commencer qu'elle était finie.

 J'ai même cru pendant un moment que tu avais réussi à éloigner de moi ceux qui comptent vraiment à mes yeux. Je supposais que tu avais raconté une version bien différente de la mienne. Mais, tu n'as rien dit. Je crois que tu as compris que tu ne pourrais pas mentir et manipuler qui que ce soit cette fois. Parce que c'est moi qui t'aurait détruit avec comme seule arme,  la vérité.

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C'est vrai que je t'ai détesté d'être une si mauvaise personne. Ensuite je me suis rappelée que la roue tourne et qu'un jour ou l'autre tu vas payer pour le mal que tu as fais. Je n'ai rien à faire. La vie est ainsi faite. Ne dit-on pas que l'on récolte ce que l'on sème?

Malgré tout le tort que tu as pu me faire, tu as participé à faire de moi celle que je suis aujourd'hui. Une guerrière qui ne se laissera plus manipuler et qui reconnaîtra tes semblables venir à moi tentant de l'utiliser.

Finalement, je ne te souhaite plus de finir en enfer. Ta vie l'est déjà et tu ne t'en sortiras pas. Les gens comme toi qui sont toujours en guerre contre l'humanité entière vont quitter cette terre le coeur en colère, seul et amer.

Moi, j'aurai eu une belle vie parce que je sais aimer sans attendre en retour. Parce que j'ai choisi de voir les leçons à travers les épreuves qui ont traversé ma route. Je deviens enfin celle que je n'osais être par peur de déplaire.

Alors toi qui voulais me détruire, tu as perdu. Au final, sans le vouloir, tu m'as apporté ce que j'ai tant cherché. Reprendre le pouvoir sur ma vie sans regarder derrière et démolir les barrières que moi seule avais érigées. Je n'ai aucun doute que je trouverai l'amour qui fera vibrer mon âme.

J'ai enfin compris!

L'amour qu'on me portera sera égal à celui que j'ai pour moi. Et ça va vraiment bien pour moi maintenant.

Et toi? Peux-tu en dire autant? Je ne crois pas. Et je terminerai cette lettre avec le seul mot qui me vient en tête.

KARMA.

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