J’ai rencontré des gars pas fins qui te donnent la vie dure parce que maintenant, t’es pris pour réparer leurs niaiseries. J’ai pas encore choisi si t’es dans l’équipe des pas bons ou des gentils, mais peu importe tu te ranges dans quel tiroir, ça se peut que je t’y enferme et que je perde la clé parce que j’étais pas prête pour une grande histoire.

Je pensais tomber sur un gars qui m’aimerait plus que je l’aime, un gars avec qui j’ai du plaisir charnel et des soirées naturelles, mais pour qui je m’en fais pas trop quand vient le temps de rentrer.

Mais toi tu me gosses. À cause de toi, j’ai plus envie de rentrer.
Toi, j’ai envie de t’aimer sans qu’on se le dise.

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Tu me gosses d’avoir raison d’me dire que j’ai tort. Puis tu m’gosses fort parce que j’arrête même de douter, malgré tes défauts qui au final n'en sont pas. Parce que je te reproche de pas me poser assez de questions, puis que tu tournes ça de façon mature en me disant que c’est parce qu’avec moi, tu te sens pas "obligé de combler les silences". Tu me gosses parce que j’ai rencontré ta mère. Tu me tapes sur les nerfs parce que quand JE te gosse tu me dis « je casse » comme si on avait 12 ans. Parce qu’on s’endort, collés. Pis que c’est toi qui conduis mon auto. Que t’es vachement mauvais perdant, mais que c’est quand même moi qui a peur de perdre. Parce que tu m’as demandé de te marier à la deuxième date. Que tu parles comme Dobby dans Harry Potter. Pis que tu réponds toujours par des jingles. Parce que tu parles dans ton sommeil. Pis que tu finis mon assiette, mais c’est correct, parce que c’est toi qui l’as payée.

Tu me gosses parce que tu m’as mise dans le trouble.
Esti que je suis dans le trouble.

J’ai envie de m’enfuir, pas parce que je t’aime pas, ni parce que je t’aime trop, trop tôt, mais juste parce que je sais qu’avec toi, je pourrais.

Je pourrais aimer, fort.
Puis me casser la gueule... fort.

Dis-moi que je suis une froussarde, puis je te donnerai raison, mais dis-moi aussi que j’ai tort encore, et que tu es dans le bon tiroir. Ou bien dis-moi simplement que je suis une de celle qui t’aime plus que tu l’aimes et avec qui t’as du plaisir charnel et des soirées naturelles, mais que c’est tout ce qu’on sera jamais.
Ou dis rien, mais tiens-moi avant que je prenne le large.

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