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T'es in love.
Parce qu’on a tous déjà eu le cœur écorché, voire très ensanglanté. Tomber en amour à nouveau fait rêver, mais l’équilibre que tu as su retrouver dans ton célibat, tu le sens chambranlant un brin.
Accepter sa vulnérabilité et sa fragilité avec force et confiance, c’est un beau grand défi et on se souhaite de tout coeur que ce ne soit pas un beau grand bateau comme chantait Gerry. Le problème, c’est que pour aimer avec pureté et véracité, il faut se laisser aller :
«Free your heart.»
On voudrait du vrai, sans se donner au complet, sans devenir vulnérable. Le beurre et l’argent du beurre. Il ne faudrait quand même pas oublier le deal à la base de tout échange honnête.
On ne fait pas de feu sans flammes et on ne fera pas d’amour sans intensité, sans émotivité.
C’est épeurant, j’en conviens. Sauf que c’est beau de ressentir. De vivre. De toucher. D’embrasser. De se livrer. De fracasser. De frissonner. D’effleurer. De chatouiller. De baiser. De s’entraider. De se lier. De se chuchoter. De se trouver, sans se perdre. De s’aimer profondément. De donner ton cœur d’humain rempli de tendresse, de petits sacrilèges de papillons frivoles et gossants...
C’est quand on se permet de vivre ces émotions intenses-là, qu’on se permet de vivre pour de vrai. S’empêcher par crainte de, c’est triste et amer. C’est gris longtemps. C’est se donner la mort tranquillement. Être heureux, partiellement ou complètement, dans toute sa sensibilité et sa fragilité.
Ça, c’est de la vraie vivacité qui vaut la peine. La peine d’amour, la peine de vie, la peine en maudit, mais la peine! Ça embrase l’âme, parcourt l’échine, fuck ton heartbeat pis te fait comprendre que c’est vrai ce que tu ressens intensément et passionnément.