Cette semaine, j’ai écouté un reportage qui m’a choqué. C’était un reportage radio sur la réalité des ambulanciers. Personnellement, on m’a toujours dit « si tu as une voiture d’urgence derrière toi, ralentis et pousse toi à droite! » Bon, c’est vraiment selon les circonstances de nos jours parce qu’avec les détours, routes fermées et construction à Montréal, moi j’y vais avec - je me mets où je peux, tant que je ne suis pas dans le chemin.

Au cours du reportage, certains ambulanciers disent que des gens leur font des doigts d’honneur parce qu’ils doivent passer! QUEWA!!! Mais où va le monde? L’ambulance qui met ses sirènes pour aller sur une urgence et tu lui fais un doigt d’honneur, mais non, ce doit être un cas isolé! Eh bien non! Un autre racontait qu’on ne leur cède même pas le passage. Juste comme ça, le code de la route dit « … en serrant à droite le plus possible ou en immobilisant votre véhicule. »

Tu te crois plus rapide qu’une ambulance, bravo champion(ne), tant mieux pour toi. D’après moi, la personne qui est coincée dans sa voiture suite à un accident préfère le véhicule d’urgence, probablement moins rapide que toi si tu as un super bolide, mais qui est équipé pour soigner ses blessures.

ambulance vitesse routeSource image: Unsplash

Un autre racontait que dans certaines circonstances, ils ne peuvent pas rouler trop vite, selon ce qui se passe à l’arrière, si un ambulancier te mets une aiguille dans le bras pour une raison médicale, personnellement, je préférerais que celui ou celle qui conduit ralentisse surtout avec l’état des routes, je ne voudrais pas me retrouver avec un piercing de la langue à la place.

Bon, c’est sûr que ça peut être révoltant parfois quand on sait que des gens peuvent appeler pour une raison banale. Je me souviens, quand je travaillais dans une boutique achalandée un samedi dans mon jeune temps, un dame a essayé de passer devant la file, elle s’est pris les pieds, on ne sait où, est tombée et s’est fait une éraflure sur l’annulaire gauche (je vais toujours m’en souvenir) et nous a demandé si on avait un médecin sur place. Dans ma tête, ça tournait tellement vite, je me disais, « Ben voyons, on est une boutique, pourquoi on aurait des médecins sur place, en plus, elle n’est pas au courant de la pénurie de médecin qu’on vit en ce moment!? » Pour faire une longue histoire courte, la dame a insisté pour qu’on appelle une ambulance, tout le monde était offensé, mais étant employé et sans superviseur cette journée-là, on ne pouvait rien dire.

Lorsque les ambulanciers sont arrivés, ils ont insisté pour la sortir sur la civière parce que madame refusait, elle trouvait ça gênant. Et les ambulanciers de lui répondre « non, non madame, vous avez appelé une ambulance, c’est une urgence on vous sort comme sur une urgence » et à ce moment-là, un client lui dit ce que tout le monde pensait tout bas, ou du moins, ce que je pensais tout bas « Madame, imaginez que votre mère ou votre fille soit en train de faire un malaise, et vous, vous retenez l’ambulance qui est la plus proche pour votre bobo, qui, soit dit en passant, tout le monde a vu que vous avez essayé de couper la file et vous vous êtes pris les pieds, et qu’il arrive un malheur, car l’ambulance arrive trop tard. Vous en êtes la seule responsable! »

AMEN client! Je t’aurais fait un « high five » si j’avais eu le courage et c’était dit avec tellement d’élégance qu’elle ne pouvait rien dire, sauf être bouche bée.

Tout ça pour dire que si tu vois une ambulance, camion de pompier, policier avec sirène, pousse-toi. On ne se sait jamais ce qui les attend ou encore, où ils vont. Quand ce n’est pas une urgence, comme ma chère dame au bobo au doigt, ils n’ont pas mis les sirènes en repartant et ont suivi le code de la route comme tout le monde.

Source image de couverture: Unsplash
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