L’année dernière, j’ai subitement perdu ma mère. L’espace d’un moment, elle était encore là, puis l’instant d’après elle n’y était plus. Il m’arrive encore de penser qu’elle n’aurait jamais dû partir ainsi sans crier gare, que son heure n’était pas venue…
Mais la vérité, c’est que la mort et nous, on a une horloge différente. Survivre au départ d’un proche, en particulier lorsque son décès survient de manière inattendue, est l’une des épreuves de la vie la plus dure à surmonter. La route du deuil est longue et douloureuse, mais il est possible de la traverser avec douceur et d’arriver au bout du chemin en paix.
Ralentir et laisser du temps au temps
Sortir de la brume du deuil demande du temps ; il est important de faire preuve de patience, mais surtout de beaucoup d’amour de soi, car le travail de deuil est un long processus. Essayez de ralentir, de respirer, puis de prendre un jour à la fois, une émotion à la fois…
Lorsque ma mère venait tout juste de nous quitter, j’avais de la difficulté à penser au jour suivant, parce que cela me semblait trop grand, trop loin ; je prenais chaque heure, parfois même chaque minute à la fois durant les moments plus difficiles. Si vous ressentez la même chose, il faut respecter votre rythme et y aller lentement, progressivement.
Puis, peu à peu, les jours se changent en semaines, les semaines en mois, et bien que la reconstruction de soi est constamment faite de hauts et de bas, le temps qui s’écoule apaise la douleur. Il faut simplement le laisser nous porter vers des jours meilleurs.
Se donner le droit de pleurer
Que ce soit en se remémorant des souvenirs ou en regardant des photographies, lorsque l’émotion nous submerge, il est bon de laisser nos larmes couler. On voit encore trop souvent les larmes comme un signe de faiblesse, alors qu’elles sont une délivrance. Pleurer un être cher est tout ce qu’il y a de plus humain et bénéfique, car non seulement cela nous permet d’évacuer un trop-plein, mais l’on ressent également un sentiment de calme, un apaisement par la suite.
En effet, après avoir pleuré, notre corps libère des hormones qui soulagent l’inconfort et donnent une sensation de tranquillité. Alors, la prochaine fois que vous sentez les larmes monter, laissez-vous aller ; vous vous sentirez ensuite beaucoup mieux.
Trouver du réconfort
Le réconfort a été pour moi un élément clé durant le deuil de ma mère. Parmi tous les bouleversements et toutes les émotions intenses, ce dont j’avais désespérément besoin était d’un peu de douceur. J’ai donc graduellement recommencé à faire des activités qui me procuraient un sentiment de bien-être, et j’ai senti un changement s’opérer peu à peu. Vous pouvez trouver du réconfort en faisant quelque chose qui vous apaise, peu importe ce que c’est, tant que cela fonctionne pour vous. Parler avec d’autres personnes endeuillées peut aussi vous réconforter grandement ; ils traversent la même chose que vous et comprendront mieux que personne. Comme le dit si bien le dicton : « Chagrin partagé est à moitié soulagé. »
Accepter la nouvelle réalité
Lorsque l’on perd quelqu’un que l’on considère comme un pilier dans notre vie, notre réalité en sera à jamais changée : il y a un avant et un après. Nos proches disparus ne sont peut-être plus parmi nous, mais ils continuent assurément de vivre en nous, à travers nous, et d’accompagner ainsi nos pensées et plus précieux souvenirs. Le temps reprend son cours, et l’on se doit d’avancer avec lui.
Après tout, n’est-ce pas là ce que nos êtres chers voudraient ? Personnellement, je crois que oui ; je ne pense pas qu’ils auraient voulu qu’on ait peur de la vie, je crois qu’ils auraient voulu qu’on en profite au contraire.
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