Tout se passe en 30 secondes...

Les trente premières secondes sont décisionnelles...

Mais si cette théorie pouvait être assortie d’un bonus auquel je n’avais même jamais pensé avant le jour de la Saint-Valentin? Notons ici, la Saint-Valentin n’a rien à voir dans l’histoire, mais bon quand même, cette note de désir est apparue un 14 février… Cupidon s’est-il chargé de gonfler mon corps d’amativité en me lançant une flèche d’amour?

C’est donc en ayant les détails tout frais dans mon esprit et dans mon corps que j’écris ce soir. Son ODEUR… « Le Mâle » de Jean-Paul Gaultier… Mmmh… Son parfum insidieusement se faufile encore en moi. Je m’effile de désir par l’un de mes sens jusqu’alors ignorés...

L’odorat…

Nous n’en sommes qu’à nos premiers moments. Nous prenons le temps de nous connaitre depuis plusieurs semaines déjà. Doucement, tranquillement… Comme si ni l’un ni l’autre ne voulaient nous effrayer… Nous avons passé plusieurs heures à nous chanter la pomme au téléphone, à écrire pour mieux nous sonder, à marcher au même rythme (bien qu’il soit un pied plus grand que moi), avons partagé nos papilles, même une nuit.  Il m’a enseigné à boxer (eh oui, c’est un boxeur). M’a fait atteindre l’apogée du plaisir des corps. Bref, chaque instant est savoureux.

C’est doux… Il EST doux… Il fait attention à moi comme à une poupée de verre qu’il ne veut pas abimer. Je me garde une certaine gêne et il doit le faire aussi. Mais c’est alors qu’il m’a pris dans ses bras, pour une énième fois, en me serrant contre lui qu’a eu lieu LE déclic. Grand, fort…

J’ai été happée par l’odeur de son cou...

Non seulement il m’avait plu physiquement, mais maintenant son odeur me hanterait. Je n’ai désormais qu’à fermer les yeux pour sentir son regard sur moi, ses mains contre mon corps, et son odeur enveloppe chaque moment…

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Est-ce lui qui me fait tant d’effet? Ou est-ce Jean-Paul? Toujours est-il qu’il m’a affirmé que lors de nos rencontres précédentes, il portait « Dark » de Desigual. Et lors de nos précédents échanges, jamais je n’ai été à ce point subjuguée par son odeur, par lui.

Me revint en tête que Marilyn Monroe disait ne porter la nuit que « No 5 » de Chanel. Combien de milliers d’hommes aura-t-elle fait fantasmer? Combien d’hommes auront par la suite offert ce jus magique espérant chimère?

Par quelle formule magique, l’odeur de quelqu’un peut-elle venir à ce point modifier l’attrait qu’il a pour nous? Nous avions commencé tout doucement, prenant notre temps, comme « dans le temps ». Comme dans le temps où connaitre quelqu’un ne se faisait pas après avoir couché avec lui. Comme dans le temps où courtiser l’élu de notre cœur était coutume.

Et si en fait, il n’avait jamais porté « Le Mâle », mon cœur se serait-il emballé si fort? Je portais moi-même un parfum depuis plusieurs années, mais ce parfum n’existe plus. Pendant des années, mon sillage aura été le même… Ai-je perdu, alors que j’ai dû changer dernièrement mon empreinte, un peu de moi?

 Nous sommes un tout…

Et si Jean-Paul n’avait pas déposé au passage sur son cou ce parfum enivrant, mon cœur battrait-il en ce moment la chamade?

Source image de couverture: Unsplash
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