S’abandonner à l’autre

J’ai peur. Peur de m’attacher à toi, peur de souffrir, et peur que tous mes sentiments me reviennent en plein visage. Je n’ai jamais vraiment su m’abandonner aux autres, qu’il s’agisse d’amitié ou d’amour. Quand je parle d’abandon, je parle de cet état où tu fais tellement confiance à quelqu’un que tu peux être totalement toi-même. Tu peux rire, pleurer, crier, faire tomber ta carapace tant tu te sens bien avec cette personne.

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L’abandon, c’est un risque. Un très gros risque pour ma tête et mon cœur. Un risque de souffrir une nouvelle fois, d’accorder de l’importance  à un être humain qui peut m’enfoncer la tête dans le sable. S’abandonner à l’autre, à toi, c’est t’ouvrir une faille dans laquelle tu peux insérer tout un tas d’objets coupants qui peuvent me lacérer le cœur. Et ça me fait extrêmement peur.

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J’apprends à faire confiance, à te faire confiance. À baisser la garde pour t’accueillir dans ma vie et dans mon cerveau compliqué. Mais crois-moi, c’est tellement difficile. Te donner une place dans ma vie, c’est ouvrir la porte à d’autres choses potentiellement négatives. Mais je dois le faire. Au fond de moi, je sais que j’ai besoin de tes attentions, tes sourires, tes commentaires. J’ai envie d’être capable de me laisser aller avec toi, de te rendre ce que tu peux me donner. Je ne pensais pas que mon cerveau allait faire un blocage aussi incroyable sur ce sujet.

On dit qu’aimer, c’est prendre le risque de souffrir. Qu’il faut se laisser aller, qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Je suis parfaitement d’accord avec ça, et je suis la première à le dire. Mais quand il s’agit d’appliquer ça à ma propre vie, c’est une autre histoire. Je ne sais pas si tu es la bonne personne, et surtout si je peux te promettre que je vais changer, que je vais m’abandonner à toi. Mais je vais essayer, je te le promets. Et avec moi, les promesses se tiennent.