On ne se racontera pas d’histoires, au Québec, on n’arrivera jamais à faire une surdose de journées ensoleillées. Nos étés sont courts et dame nature est parfois avare de soleil. Je me souviens même il y a une vingtaine d’année, alors que j’étais dans un pub en France, que les « français » de la place pensaient qu’au Québec, on se déplaçait en raquettes, qu’on portait des mitaines de babiche, et que c’était toujours l’hiver. 25 ans…

Toujours est-il qu’on est loin des journées sous le soleil de l’Arizona. Si on fait une moyenne annuelle, c’est environ 5 heures de soleil qu’on a chaque jour pour se gaver de vitamine D. Pas de quoi se péter les bretelles avec notre climat continental.

Mais si quelqu’un peut se péter les bretelles depuis dimanche soir, c’est bien Gabriel Fontaine-Leclerc. L’homme derrière le Festival Cigale qui s’est déroulé à la baie de Beauport le week-end dernier pour une première édition. Une réussite sur toute la ligne !! J’ai été privilégiée de pouvoir le vivre, le nager, le chanter.

Plusieurs personnes rêvent de plage, de soleil et d’eau. Les voyages « tout inclus » dans le Sud ainsi que le nombre de vacanciers traversant « les lignes » le démontrent bien. Les festivals qui ont lieu sur une plage sont très rares, et ce, mondialement parlant. Cigale pourra dorénavant en être. Voici pourquoi…

Le site est extraordinaire.

Vraiment…  Deux scènes y étaient juxtaposées pour que s’enchainent les prestations musicales, et ce, sans interruption entre elles. Seize artistes s’y sont produits tout au long du weekend. Les festivaliers s’y sont déhanchés, les pieds dans le sable. La sonorisation avait été parfaitement pensée de même que l’ergonomie des scènes qui permettaient à tous de voir les artistes en action. Les Hay babies, Forest Blakk, Andy Grammer et Portugal The Man pour ne nommer que ceux-là y ont donné d’excellentes prestations. De partout sur le site, on pouvait entendre et profiter de l’excellente musique.

L’offre de trucs à boire et à manger était variée à souhait

En plusieurs endroits il y avait des bars (7) ou breuvages alcoolisés ou non étaient disponibles. Ce faisant, à aucun point, il n’y a eu de files d’attente démesurées. Pour ce qui est des concessions alimentaires (9 camions de rues), la diversité était au rendez-vous. Tacos, huîtres, pizzas, guédilles, burgers, crèmes glacées, cafés… Il y en avait pour toutes les papilles.  Quel bonheur pour moi que de pouvoir y manger des huîtres. Juliette, tout sourire, prenait patiemment les centaines de commandes d’huîtres du Nouveau-Brunswick,  chez « Birra et Baste ».

C’est sur la plage que les spectacles étaient présentés.

La baie de Beauport est un endroit unique à Québec. Bon nombre de festivaliers y sont arrivés armés de serviettes de plage, maillot et crème solaire. Sous le soleil, sur la plage ou dans le fleuve, l’expérience Cigale valait le déplacement. Parce que, avouons-le, tout est meilleur avec les deux pieds dans le sable, un verre à la main. Baignade, SUP, cours de planche à voile, les activités proposées étaient géniales et diversifiées.

Image par André-Olivier Lyra

LE truc qui m’aura comblé d’allégresse tout au long de Cigale est la gentillesse des festivaliers. J’en aurai d’ailleurs parlé à tout mon monde tellement elle m’aura fait du bien. Personne ne jugeait personne, tout le monde était souriant, bienveillant. J’ai été surprise, séduite même, de voir combien les gens s’assumaient. La moitié des festivaliers n’étaient vêtus que de leur maillot. Ils gravitaient sur le site, bien dans leur peau sans peur aucune du jugement des autres. Personne ne sentait le besoin de se couvrir d’une serviette pour se mouvoir, pour profiter du moment, pour chanter, danser… Je me serai même laissé tenter par cette vibe exceptionnelle et j’aurai profité, moi aussi, de ce festival à saveur californienne, en bikini. Un festival où on se sent bien, où on est bien et qui nous fait grand bien…  On s’y voit assurément l’année prochaine et toutes les autres…

Image de couverture par André-Olivier Lyra
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