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Le travail est reparti de la maison et ça roule à 100 milles à l’heure.

Parce qu’il faut rattraper le temps perdu, parce qu’il faut emmagasiner le temps qu’on pourrait se faire enlever.

L’été est passé en un claquement de doigts et tandis que la fraîcheur revient, je me surprends à envier ceux qui ont eu le temps d’en profiter.

Pas de la saison, mais d’être ensemble.

Ce doux sentiment de former une famille, un noyau, un clan.

Car j’ai l’impression d’être encore en restriction par défaut.

Des petites bouchées de l’un par-ci et des morceaux de l’autre par-là.

Je suis frappée par cet état de solitude qui m’habite encore, même si le soleil brille.

Ce régime strict que j’ai dû prendre face à ma vie sociale durant ces derniers mois, me privant du cocon douillet avec l’autre, me rend boulimique.

Je suis en manque, comme insatiable.

Ma carence de l’autre m’incite à me gaver de sa présence et j’ai, malgré tout, le sentiment de ne pas arriver à assouvir cette faim constante de vie commune.

Je ne suis pas dépendante, je souffre de l’effet post-isolation.

Et si ça se reproduisait? Si on nous enfermait encore?

Je tente présentement d’emmagasiner tous les petits moments, faire des réserves, de construire des ponts permettant de retrouver ceux que j’aime.

J’ai faim et je mange.

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Je me rends compte qu’il ne faut pas lutter contre ce besoin de solitude en ces temps particuliers, mais bien d’en prendre soin le plus possible. Essayer d’être plus doux avec soi-même et de s’accorder tout le temps qu’il faut pour que le sentiment de satiété s’installe à nouveau.

Ces relents de solitude s’expliquent et ça fait juste du bien de le dire.

Vivement le nous.

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