On a tous quelque chose qui nous rend fier, quelque chose que lorsqu'on se fait demander la chose dont on est le plus fier, c'est toujours cet évènement qu'on répond. C'est la chose dont on parle à tout le monde, la chose qui nous fait sentir bien et confiant en nos capacités. Je n'ai pas encore d'enfants, donc non cette chose dont je suis fière n'est pas mes enfants. Du moins, pas encore.

Quand j'étais au secondaire, je ne savais pas quoi faire de ma vie. Je trouvais que j'étais vraiment jeune pour décider de ce que je voulais faire dans la vie. Je me suis donc inscrite en communication profil média, car je me disais que c'était quelque chose d'assez large et que je pourrais toucher à tout. J'ai fait de la radio, de la télé, de cinéma, j'en ai appris plus sur les médias, mais c'est lorsque j'ai fait mes cours de journalisme que j'ai eu la piqure. Ça m'avais vraiment interpelé dès le départ, puisque je pouvais écrire. C'était le journalisme écrit qui me tentait le plus contrairement à la radio ou à la télé qui me faisaient complètement figer. Après deux ans de DEC en communications, je me suis dit que j'allais m'inscrire en journalisme à l'Université. J'ai fait le saut.

collation des grades graduationSource image: Clara Brodeur-Vecerina

Après plusieurs demandes à Concordia, à l'Université de Montréal et à l'Université du Québec à Montréal, c'est cette dernière qui m'a appelée pour faire les entrevues de sélection. Mon but se rapprochait de plus en plus. Je devais maintenant passer par un examen de français, un examen de connaissances générales et une entrevue avec un professeur et un ancien élève. Du haut de mes 18 ans, je me suis présentée le jour de l'examen en ne savant pas trop à quoi m'attendre. J'ai fait les examens du mieux que je pouvais, mais je me rappelle être sortie du local en étant  peu confiante malgré que je n'avais pas trouvé la question sur ma connaissance de Donald Trump si difficile. Je devais maintenant attendre plusieurs mois avant d'avoir ma réponse. Ça me stressait beaucoup. Je n'étais pas si confiante, mais il me restait une petite lueur d'espoir.

Après plusieurs mois de pénible attente, j'ai enfin eu mes résultats. J'étais acceptée.

YAYYYY!

Ce qui m'a rendu la plus fière là-dedans, c'était de savoir que ma candidature avait été retenue sur plus de 300 personnes et qu'avec 60 autres étudiants, nous allions former les journalistes de demain. En plus, j'avais passé l'examen haut la main ce qui voulait dire que je n'allais pas devoir prendre des cours d'appoint en français. Oufff.

Après trois belles années passées au bacc, j'ai enfin terminé. Ça n'aura pas toujours été de tout repos, mais je peux dire que j'en suis sortie grandie. En avril, j'ai participé aux entrevues de sélection des nouveaux candidats qui allaient faire leur entrée dans le programme. Je me revoyais il y a trois ans. Je me revoyais toute timide et je n'étais pas la même personne que j'étais aujourd'hui. Je réalise à quel point j'ai évolué en trois ans et ça m'a fait tout drôle de les voir, aussi jeunes et plein d'ambition. C'était quelque chose de magique à voir et j'espère que j'avais la même fougue et les mêmes brillants dans les yeux que lorsque j'ai commencé mon bacc. J'ai espoir que oui.

Source image de couverture: Unsplash
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