Puis-je être libre, patron Omicron ?

Folie de jeunesse après la fin de la session.

Cet automne a été le premier trimestre que je n’habitais plus chez moi, chez mes parents. C’était la première fois que j’étais en appartement. J’vais vous dire que j’me suis lâchée lousse pour sortir, faire des expériences, vivre à fond et apprendre à me connaître.

Depuis trois semaines, je prévoyais un p’tit voyage à Montréal pour aller voir quelques amis qui étudient maintenant là-bas.

Ah oui, pour info, je n’habite pas à Montréal, j’habite dans la chaleureuse ville de Rimouski.

Mon plan était de visiter Montréal, d’aller dans chaque boutique sur la Sainte-Catherine, aller marcher dans le Vieux-Montréal et m’émerveiller par les innombrables structures présentes. Je voulais bien sûr faire mon apparition dans plusieurs soirées inédites accompagnée de mes copains.

J'avais donc au programme quatre jours d’aventures montréalaises à souhait.

Trop chouette.

À ce moment, j’étais en fin de session, qui était, ma foi, très intense en émotions.

J’ai fini ma session le samedi 19 décembre 2021.

J’vais vous dire que j’en suis très fière.

Je n’attendais alors plus que mon voyage empli de liberté, de rencontres, de rires et de légèreté.

M. Covid n'a pas su gérer l'un de ses enfants.

Par contre, j’étais un peu moins emballée lorsque je me suis rendue compte que mon voyage de fantaisie à Montréal n’allait peut-être pas avoir lieu.

Pourquoi? Parce que dans la semaine du 12 au 18 décembre, notre copain Omicron a touché Montréal avec un total de 6643 nouveau cas.

Le 19 décembre, en une journée, il a serré la main d’environ 1405 personnes de plus.

Et ce, je le répète, seulement à Montréal.

Moment de réflexion.

Alors, je me suis demandé si j'y allais quand même.

Le 20 décembre, autre nouvelle. On dénombre 1834 nouveaux cas. Ce n'est pas tout, bars et gyms fermés ainsi que restos désormais à capacité maximale de 50%.

Bon, bien mes plans viennent de tomber à l’eau bien comme il faut.

Je voulais aller partout, mais je ne peux pas. Sans quoi, je risque d’attraper le coronavirus. Et ça, c’est poche.

Il me semble que tout allait bien il n’y a que quelques semaines. J'ai l'impression que cela est arrivé si vite. Je ne pensais pas qu'il fallait prendre cela autant au sérieux en si peu de temps.

Maintenant, je n’ai pas le choix de faire attention et de me restreindre. Je ne veux pas ramener ce virus chez moi, dans le bas du fleuve. Je souhaite plutôt protéger ma famille.

On peut dire que les festivités ne seront pas aussi phénoménales que souhaitées.

Patron Omicron a décidé que tous les plans des Fêtes, tous les événements festifs qui allaient faire fureur et faire profiter les gens de ce doux congé étaient annulés.

Malheureusement, ce sera alors encore un nombre limité de personnes dont on pourra s’entourer.

Nous nous restreignons depuis mars 2020. Un total d’un an et 3/4.

Pour combien de temps encore il faudra être aussi vigilants? Je ne le sais pas, mais je sais que tout finit toujours par se placer.

Invitation à M. Virus.

Monsieur Covid, je te demande de nous laisser vivre en toute tranquillité, de permettre d’accomplir nos plus grandes folies et rêves en toute sécurité et qu’on puisse s’aimer réellement en se montrant toutes les marques d’affection possibles entre nous.

Je comprends que tu es là pour une raison.

Si non, tu ne serais pas là.

Je t'avouerais que j’ai franchement hâte de pouvoir à nouveau me laisser aller et de rencontrer des inconnus dans des festivités et des activités diverses.

Parce que c’est en ce moment que ma vie d’adulte commence et que je peux décider de réellement faire ce qui me plaît.

Et aussi pour la raison qu’il n’y a rien de plus beau que des humains ensemble qui s’aiment et s’entraident.

Portons attention à la source de cela, occupons-nous de la base, de la provenance de ce virus, et nous pourrons enfin nous délivrer de notre aliénation.

Je vous souhaite un joyeux temps des Fêtes malgré tout à tous.

Bisous.