Me revoici à me questionner, à réévaluer ma vie, mes tourments, mes inquiétudes et essayer de voir le passé, le présent et le futur. J'ai décidé de faire plusieurs efforts pour m'améliorer, pour grandir, et ce depuis plusieurs années. Je regarde mon parcours et j'ai bel et bien évolué et grandi, mais pour certains, j'ai encore un bon bout de chemin à faire et sous mon propre regard, j'ai aussi un long trajet qui m'attend.

Je suis une personne ayant la capacité de faire une bonne introspection, de réaliser ses défauts (je suis même très douée pour me flageller toute seule). Je suis dure avec moi-même, je souhaite la perfection dans toutes les sphères de ma vie, je ne suis pas douce avec mon corps ni avec ma tête.

J'ai fait un long chemin depuis trois ans avec mon copain qui m'accompagne dans tous les défis de vie que j'entreprends. J'ai fait un cheminement personnel dans une formation de 400h de yoga avec Yoga Sangha pour revenir à l'essentiel. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai parlé et maintenant, assise dans mon salon, je regarde tout ça et je me questionne : qui suis-je?

genevieve asselin-demers yoga formation prise de conscience

C'était la première question qui nous a été posée lors de la formation, j'étais à l'époque incapable de répondre autre chose qu'une réponse très cartésienne : « Je suis Geneviève Asselin-Demers, fille de Michel Demers et Céline Asselin. » Je me repose cette question aujourd'hui et c'est plus vague: « Je suis une fille active, maman, aimante, sensible, apeurée et aussi amoureuse de la vie! » J'ai longtemps eu peur de rentrer dans mon corps, je ne l'aimais pas. Je n'avais pas une bonne estime de moi et j'essayais par tous les moyens d'en sortir: organiser des activités, m'entraîner, travailler, bref ne pas m'assoir et réfléchir et tout simplement ressentir.

Dernièrement, j'ai dû prendre le temps et aujourd'hui je m'assois minimum 5-10 minutes par jour pour ressentir ce qui se passe à l'intérieur. Il est facile de déraper, de se chicaner, de se faire du mal, mais au fond, il faut savoir le pourquoi derrière tout ça.

J'ai compris une chose, chaque action cache quelque chose de refoulé: une blessure, un sentiment, une émotion. Toutes les blessures émotionnelles se cachent en nous, au plus profond de nous et nous laissent une cicatrice. Les années passent, les cicatrices s'accumulent et dès qu'une action, une parole, un geste, un évènement nous ramène à cette cicatrice, les bobos ressortent.

J'ai donc mis en application et je vous souhaite que ça fonctionne tout comme moi, lorsque je réagis positivement ou négativement aux paroles d'autrui, aux actions ou gestes qui sont portés à mon égard ou aux personnes proches de moi, lorsque des évènements bons ou moins bons m'arrivent ou lorsque mes plans changent, je me concentre à l'intérieur de moi, j'essaie de voir où ça blesse ou tout simplement l'endroit ou le souvenir que ça fait ressortir et j'essaie de remédier le problème à la source.

genevieve asselin-demers suce folie

Tu as beau rapiécer les bobos en surface, mettre de beaux pansements, mais si la cicatrice émotionnelle n'est pas écoutée, consolée, corrigée, il n'y a rien qui va changer ou évoluer dans ta vie... Rentrer à l'intérieur de soi, c'est de se concentrer sur sa respiration, laisser ressurgir l'émotion, le souvenir, l'écouter et ne pas essayer de réfléchir, simplement ressentir. Il faut mettre le côté rationnel de côté et c'est ce que j'ai le plus de difficulté à faire, mais avec de la pratique, j'imagine qu'on peut y arriver!

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