J’ai choisi il y a quelques mois de m’impliquer dans le projet de mentorat de l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ). Pourquoi? Simplement parce que je trouve important que les « bottines suivent les babines ». On se dit souvent trop occupés, qu’on en fait déjà assez ou que d’autres le feront à notre place. J’ai eu envie d’être actrice dans ce grand projet, pas juste spectatrice. J’ai plongé.

Nous sommes nombreux à dire que nous prônons l’entraide et il existe mille façons de le faire. Pour moi, ça prend la forme suivante:

Offrir du temps et une oreille attentive

Je vous ai déjà parlé du très haut taux de dépression et de suicide au sein de ma profession. C’est malheureux et inquiétant. J’ai envie que cela change et que les médecins vétérinaires soient plus heureux, plus épanouis. Le projet de mentorat m’a jumelé avec une étudiante en médecine vétérinaire qui peut me téléphoner si elle a des questions sur le milieu, si elle ne sent pas bien ou si elle se sent submergée. Nous avons eu des premiers échanges téléphoniques, nous nous suivons sur les réseaux sociaux. En bref, je me fais accessible sans être envahissante. J’ai incité mes associées à aussi devenir mentors pour des étudiants de la faculté de médecine vétérinaire du Québec et elles ont répondu à l’appel. Je n’ai pas la prétention de penser que cette implication aura un impact majeur. Toutefois, ce sera probablement une brique d’ajoutée à la fondation d’une carrière solide.

lucie hénault petit lapin fond vertSource image: Lucie Hénault

Je vous en parle parce que vous avez sûrement aussi dans vos milieux la possibilité de vous joindre à de tels programmes pour aider des plus jeunes. En donnant quelques heures dans un centre d’aide aux devoirs, des étudiants au baccalauréat font chaque jour la différence pour des jeunes du primaire ou du secondaire. En offrant des leçons de musique à des jeunes défavorisés, des musiciens changent des vies. En aidant bénévolement dans des refuges, des dizaines de personnes améliorent le sort d’animaux défavorisés. En acceptant des stagiaires et en les guidant, des entrepreneurs permettent à des jeunes gradués de forger leur expérience et de gagner en assurance. Je lève mon chapeau à tous ces gens au grand coeur. J’incite les autres à faire leur part, dans le domaine de leur choix parce que chacun peut faire la différence dans la vie d’un autre, même si c’est à petite échelle.

En cette période de rentrée scolaire où nous prenons bien souvent de belles résolutions, faisons aussi un peu de place, lorsque c’est possible, pour devenir meilleur et soutenir une autre personne qui pourrait en bénéficier.

Source image de couverture: Pixabay
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