«T’as juste à être toi-même, tu vas voir, ils vont t'aimer c'est sûr!»

Combien de fois ma mère m'a répété ça. Comme si c'était simple.

Petite, je me rappelle que j’avais souvent tendance à copier mes amies. Même si je tripais pas trop sur leur style vestimentaire ou sur leurs goûts musicaux, je faisais comme si c’était le cas. Parce que souvent, c’était ce qui était à la mode. Et aucun enfant ne souhaite détoner avec des vêtements ou des goûts musicaux pas cool. Alors même si les chandails bedaine laissant voir mon gras de bébé (parti beaucoup trop tard selon moi) ce n’était pas ce qui m’avantageait le plus, ben j’en portais pareil!

Je me rappelle aussi que j’étais assez caméléon. J'adaptais mon style d’humour en fonction de la personne avec qui j’étais. Pas seulement l’humour, le tempérament aussi. Comme j’ai toujours été à la fois calme et explosive, je dosais mon niveau d’énergie selon la personne que j’avais devant moi.

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Je pense que lorsqu’on est plus jeune, c’est un peu normal de vouloir faire partie dans la gang. Ça fait partie du cheminement de l’être humain.

À l’adolescence, c’était comme ça aussi. Quand les hormones se sont mises de la partie et que mon hypersensibilité a fait surface, j’ai tout essayé pour la camoufler. Mes amies n’avaient jamais autant de peine que moi. Elles ne ressentaient pas les choses de façon aussi intense que moi. J’avais l’impression d’être une extra-terrestre. D’être faible.

Alors laisser paraître ça? No way.

Début vingtaine, j’en étais rendue à éviter le monde. Je n’osais jamais être moi-même en public. Je ne savais jamais comment agir, quoi dire, quoi penser. Comme si je n’assumais pas la femme que j’étais. Comme si j’en avais honte.

Puis, suite à quelques expériences de vie qui m’ont grandement aidé à augmenter ma confiance en moi, j’en suis venue à ce constat : j’en avais vraiment marre de toujours faire semblant. C’était épuisant à la longue.

J’ai donc commencé à vouloir agir de façon plus naturelle. En étant moi, tout simplement. La grande sensible, orgueilleuse et susceptible qui passe son temps à tout analyser. La jeune femme qui peut être à la fois spontanée et pleine de vie et à d’autres moments, complètement déprimée et triste.

Et devine quoi? J’ai bien vite réalisé que plus j’étais moi-même, plus j’attirais des gens qui me ressemblaient. Des gens sensibles, humains, authentiques. Avec qui je me sentais bien.

On parle d’authenticité. Mais dans le fond, ça veut dire quoi au juste être soi-même?

typographie lettres scrabble être soi-même Source image: Unsplash

Selon moi, c’est de s’aimer assez pour arriver à assumer la personne que l'on est dans son entièreté. C’est d’être conscient.e de ses faiblesses, mais de les accepter. C’est d’être fier.e de ses forces. C’est de célébrer chacun de ses accomplissements, peu importe qu’ils soient personnels ou professionnels. C’est de rester doux.ce envers soi, même devant les échecs.

La perfection, ça n’existe pas. Ce sont nos imperfections qui nous rendent uniques. Voilà pourquoi il faut apprendre à les aimer.

Et toi, oses-tu être toi-même?

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