Après des années à travailler en publicité, j’ai appris une bonne leçon : dans le domaine, il n’y a pas d’horaire et toujours plus de choses à faire. C’est facile en ti-péché de prendre ses courriels sur son téléphone à 21 h avant d’aller dormir et de commencer à planifier sa journée du lendemain dans sa tête. C’est tout aussi facile de travailler en revenant d’une soirée, parce qu’on n’a rien à faire et qu’on a vu que notre collègue nous a envoyé une note sur Teams. Ça semble petit, mais ça s’accumule rapidement, avec tout le reste des choses qui te pèsent sur l’esprit. On en parle moins, mais la charge mentale, ça n’a pas disparu.

Se réapproprier son temps

Le plus simple truc que j’ai mis en place ç’a été des automatisations sur mon téléphone. Je n’ai pas de problème à avoir des applications de travail sur mon appareil personnel, ça simplifie vraiment les choses bien souvent. Surtout en télétravail, si je décide d’aller prendre l’air en après-midi pour aérer mon cerveau, c’est pratique d’être joignable. Mais voir les courriels rentrer le samedi, ça mine un peu l’ambiance du week-end, sachant que le travail s’accumule.

J’ai automatisé les notifications des applications pour ne pas recevoir de l’information professionnelle passé 18 h ou avant 8 h du matin. S’il y a une urgence, un superviseur saura te rejoindre d’une autre façon.

J’ai aussi activé la fonction « ne pas déranger » sur mon cellulaire. Entre 21 h et 8 h du matin, je ne reçois aucune notification sur mon téléphone. Ben, je les reçois, mais sans alerte. Ça m’évite de regarder mon téléphone aux 3 minutes pour un ci ou pur un ça, et de voguer naturellement de Messenger à Instagram à Gmail à HangOut et ainsi de suite.

Des messages à pas d’heure

On ne se pose plus la question : « pourquoi il y a autant d’épuisement professionnel ? » Surtout dans ce domaine-là. La limite n’est pas définie et la journée de travail est éternelle. En gros, avant de péter au frette, ça prend des outils pour arriver à délimiter le temps personnel du temps dédié au travail. De prime abord, il y aura toujours un.e collègue plus zélé.e que toi qui commences sa journée à 7 h 20 et la termines à 22 h. Chacun sa façon, moi ma semaine de travail doit être contenue dans les heures normales, sauf s’il y a une urgence. (Par exemple, le blogue avait un problème de stockage et on a dû régler ça un samedi matin pour que vous puissiez lire mes niaiseries)

Image via Unsplash

Les limites, c’est toi qui les fixes

Je vais sonner très gauche en disant ça, mais tu travailles autant que ton employeur que lui travaille pour toi. C’est donnant-donnant comme relation et de ne pas respecter le temps personnel de ses employés, ça coûte, et pas juste en parlant de salaire. Des conditions de travail, ce n’est pas seulement les avantages à mon sens. Pour un environnement positif, un employé doit se sentir soutenu et respecté, et pas nécessairement vu uniquement comme un engrenage dans une machine.

« C’est sa job » ne sera jamais une raison suffisante pour faire faire du temps supplémentaire à une personne. S’il y a trop de travail, c’est un problème que la gestion doit régler, ce n’est pas à l’employé d’écoper et de prendre sur lui pour terminer le surplus dans des délais trop serrés.

Ta valeur en tant qu'employé et la qualité de ton travail ne seront jamais définies par ta disponibilité.

Image de couverture par Priscilla Du Preez via Unsplash
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