Traumavertissement: Violence psychologique, violence physique, violence conjugale, violence sexuelle. Des ressources sont disponibles à la fin du texte.
Cette jeune fille était si belle, un peu comme le beau temps après la pluie. Partout où son cœur s'était perdu, on pouvait trouver une petite lueur d'autrefois intacte.
Sans aucune hésitation son cœur fut brisé, le mal transperçant son âme, elle suppliait seulement que tout s’arrête. Parce qu'à grandir en enfer, on finit par s'y perdre. Elle ne croyait pas que le bien pouvait habiter en l’homme ; étant elle-même le fruit d’un amour destructeur, elle souhaitait plus que tout d’être aimée et bercée dans l’amour…
Connaître autre chose que le chaos à répétition.
Elle essayait sans succès de se sauver de cet enfer et de ce monstre qui la réduisait en cendres jour après jour. C’est comme si on la retenait en cage, la porte ouverte, mais convaincue que la lueur se cachait au fond des yeux de ce monstre, elle s’acharna à accepter la douleur pour le peu d’amour quelle pouvait recevoir.
Le souffle court et une lame dans la main, elle voulait en finir, mais le monstre, qu’allait-il faire sans son amour à elle qui lui était pourtant si inutile? Les mains tremblantes, la ligne glissa de gauche à droite de plus en plus profonde en pleurs. Elle ferma les yeux et supplia le ciel de venir la chercher.
Mais le monstre n’était pas prêt à ce qu’elle parte, lui.
Les yeux remplis de larmes, ses grandes mains auparavant si violentes vinrent se loger contre mes plaies. Pourquoi autant de gentillesse, se demanda-t-elle? Son cœur serré dans sa poitrine, elle embrassa le monstre et se jeta au creux de ses bras, espérant être la seule et unique femme qui réussit à le changer pour de bon. Elle souhaitait de tout cœur qu’il ne lève plus jamais la main sur elle.
Ce ne fut que de courte durée, comme les feuilles qui tombent quand l’hiver approche, ses larmes tombaient tout autant.
Les solutions, il y en avait peu.
Le corps abîmé par l’amour, l’amour, ce mot qui signifiait si peu pour elle, peur pour sa vie et ronger par l’incertitude, elle vit le monstre s'éloigner, prit de peur, elle voulut se sauver, mais une douleur transperçait sa poitrine, il n’était plus si loin derrière, il l’avait prise par surprise et vain le coup de trop celui qui nous coupe le souffle et qui nous rappelle que la vie ne tient qu'à un fil.
Le monstre la traîna de force jusqu’au pavé de cet enfer ; prise au dépourvu, elle y retourna de nouveau, souhaitant que la mort vienne la bercer pour apaiser enfin toute cette souffrance.
Fin.
Image de couverture de Maxim Hopman
Ressources
- Aide immédiate : Appelez le 9-1-1.
- Besoin de soutien? Composez le 1-888-933-9007
- SOS violence conjugale 1-800-363-9010
- Pour les jeunes, il est possible de clavarder avec un professionnel de Tel-Jeunes par courriel, ou par téléphone en composant le 1-800-263-2266