Quand même assez tôt, à l’adolescence, j’ai commencé à consommer de l’alcool dans les partys avec mes amis. Je réussissais même à entrer dans les bars à l’âge de 15 ans. (Je tiens à préciser qu’aujourd’hui à 34 ans je me fais « carter », ce qui me fait un petit velours aujourd’hui! J’ai même déjà passé à deux cheveux d’être prise dans une descente dans un bar. J’arrivais dans le stationnement et je descendais de la voiture pour m’y rendre, quand quelqu’un m’a arrêté en chemin pour jaser et c’est à ce moment-là que nous avons vu arriver le fameux « panier à salade », comme on aimait si bien l'appeler. Fiou, j’y ai échappé!

J’ai fait face à de très dures épreuves dans les années qui ont suivi.

Ce qui a fait en sorte que j'ai cherché à apaiser mes douleurs et ma relation avec l’alcool est devenue malsaine. L’effet de l’alcool me donnait ce sentiment d’apaisement. Si tu ne me trouvais pas dans un bar un soir, j’étais dans un party chez des amis. Je faisais la fête pratiquement sept jours sur sept. Pour éprouver du plaisir je devais boire, même à m’en rendre malade à l’occasion. Mais, je continuais. Jour après jour. Les années ont passé et c’est à l’âge de 28 ans que je suis tombée malade. Cette fois, je n’étais pas malade d’alcool. Je me vidais de mon sang par mes intestins. Ce qui ne m’a pas empêchée de boire.   

Le diagnostic est tombé, j’ai la colite ulcéreuse sévère.

Pendant deux ans, nous avons essayé de trouver le bon traitement pour moi avec plusieurs échecs et montagnes russes. C’est le 31 décembre 2018, que j’ai pris la décision de ne plus boire aucune goutte d’alcool. Je voulais voir si je remarquerais des effets positifs sur ma maladie et dans ma vie. Devine quoi? Je suis tombée en rémission rapidement. 

Aujourd’hui, quand je pense à prendre un verre d’alcool, j’ai l’impression de sentir mes intestins se tortiller en me suppliant de ne pas leur faire ça. Je me suis rendu compte, au fil du temps, que je n’avais pas besoin de boire d’alcool pour éprouver du plaisir. 

Maintenant, on trouve beaucoup de variété dans les mocktails.

C’est un univers de possibilités de mélange de jus, d’herbes, de fruits et de garnitures dans le but d’essayer de retrouver l’essence d’un cocktail sans avoir à y ajouter de l’alcool. Il existe aussi des vins et du champagne sans alcool. Le plus beau dans tout ça : c’est qu’en plus de ne JAMAIS conduire en état d’ébriété, tu peux dire bye bye aux lendemains de veille. Au lieu de dormir jusqu’à midi, je me lève à 6 :00 et j’ai l’impression de tellement plus profiter de ma journée. 

Je dois cependant te prévenir, les gens dans ton entourage vont quand même continuer à t’offrir de l’alcool, ils auront de la difficulté à comprendre ta sobriété. Il suffit de ne pas succomber à la tentation et leur montrer que tu éprouves autant de plaisir qu’eux, voire plus.

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