Tout le monde connait la fameuse pyramide de Maslow!
Si tu te sens néophyte lorsque tu entends ce nom à coucher dehors, ne t’inquiète pas, je vais t’expliquer rapidement ce que c’est! Il s’agit d’une pyramide des besoins qui a été inventée, dans les années 40 par le psychologue Abraham Maslow (d’où vient le nom!). En fait, il estime qu’il existe cinq niveaux à nos besoins, soit les besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance et d’amour, d’estime et d’accomplissement de soi. La théorie prétend que les besoins de base doivent être comblés avant de pouvoir passer au second niveau. Ce qui veut dire qu’il faut que les besoins physiologiques soient satisfaits pour passer par la suite au niveau supérieur, soit des besoins de sécurité et ainsi de suite.
Bref, gardez en tête cette théorie, mais permettez-moi de poursuivre. Tout le monde a des besoins primaires, et si on se fie à cette théorie pour maximiser son potentiel, il faut que les besoins de base soient répondus. Autrement dit, nous n’atteindrons jamais le sommet de la pyramide. Tous les gens qui ont des enfants ou qui en côtoient savent que les enfants ont besoin de routine et de stabilité, car cela les sécurise et assure leur bon développement.
Par contre, depuis un peu plus d’un an, la vie a basculé. Les enfants qui auparavant comptaient sur leurs parents pour être guidés sont dans le néant. Comment pouvons-nous accompagner notre enfant, alors que nous-mêmes ne savons pas où nous allons. Quoi qu’on pense sur le coronavirus, que ça soit réel ou non, nous sommes tous dans le même bateau. Un bateau dans lequel nous avons tous embarqué le 13 mars 2020, mais dont nous ne connaissons pas encore la destination et le temps de croisière.
Source image: Unsplash
Nous entendons souvent dire : les enfants sont des éponges, ils le savent quand un des parents n’est pas bien, ils entendent tout et comprennent rapidement. Mais comment leur expliquer que nous nous confinons une première fois, ainsi ils ne fréquentent plus leur école, leur garderie, leur activité hebdomadaire, etc. Nous ne pouvons aller jouer au parc, avec des amis ou encore voir la famille. Par la suite, lors du début de l’été, lorsque tout revient « presque à la normale » leur expliquer que le virus est presque parti, mais il est suffisamment présent donc nous devons nous les adultes porter des masques, mais pas eux. Parce que le virus sélectionne des groupes de personnes qui sont plus à risque. Puis finalement lorsque l’été tire à sa fin, la deuxième vague arrive. Nous reconfinons, mais cette fois-ci, nous ne pouvons plus sortir le soir après 20h. Mais pourquoi maman? Parce qu’il y a des polices dans les rues pour surveiller que les gens ne se regroupent pas, afin de ne pas donner de chances au virus d’être encore plus fort.
Du haut de ses 4 ans, je vois ma fille essayer de comprendre ce qui se passe, quand même moi, en tant qu’adulte, je ne comprends pas trop. C’est un soir qu'elle m’a dit : « maman est-ce que la police est arrivée? », « Non pas encore, pourquoi? », « Parce que je commence à avoir le nez qui coule, je dois aller me cacher, car je ne veux pas me faire arrêter ». C’est là que j’ai compris qu’elle ne comprenait plus rien. Comment peut-elle s’épanouir librement, alors que des fois elle peut voir ses amis à l’école ou à la garderie et d’autres fois elle ne peut pas. Pourquoi des fois nous pouvons aller magasiner, mais d’autres fois non? En ce début de troisième vague, je me demande, mais à quel point la pandémie n’aura pas fait seulement des morts, mais laissez des séquelles sur nos enfants.
Certes, des enfants, ça s’adapte, mais des enfants ça retient aussi beaucoup de choses. À quel point, tout ce qui se passent aura un impact sur nos tout-petits. Comment peuvent-ils atteindre le sommet de la pyramide de Maslow si le besoin de sécurité n’est pas satisfait?