Je continue avec ma série d’articles sur les cinq raisons les plus souvent évoquées pour abandonner son animal de compagnie. La première raison était les problèmes de comportement, la seconde ? Les allergies.

Bien entendu, il arrive parfois que des allergies sévères surviennent de façon complètement imprévisible et qu’elles mènent à une décision déchirante. Cependant, certaines situations où les allergies sont en cause peuvent être évitées ou améliorées, avec les petits trucs que je vous donne ici.

Lucie HénaultSource image : Lucie Hénault

Les précautions à prendre

Avant d’adopter un animal, on s’assure que tous les membres du foyer (ça vaut aussi pour les colocs) ont été en contact récent avec l’espèce. Les allergies peuvent se développer et il convient de ne pas se fier au fait « qu’on était correct quand on était jeune ».  Vous avez envie d’avoir un oiseau ? Allez chez quelqu’un qui a un oiseau et manipulez-le plus de 30 minutes. Idéalement, offrez-vous pour rendre service et garder l’animal d’un ami pour quelques jours durant ses vacances. Non seulement vous serez fixés à savoir si vous le tolérez bien, mais en plus, vous comprendrez mieux la charge de travail que représente un animal de compagnie. Vous pourrez alors réussir une adoption plus responsable.

Certaines personnes légèrement allergiques arrivent à mieux tolérer la cohabitation avec leur animal s’ils le lavent chaque semaine et qu’il est brossé régulièrement. Le faire en salon de toilettage évitera de mettre des poils en circulation dans la maison. La majorité des gens qui sont allergiques aux chats sont allergiques au FelD1, un allergène qui est excrété dans les glandes sébacées et surtout par les glandes salivaires des minous. Ainsi, en brossant et en lavant l’animal, l’épandage de l’allergène dans l’environnement est limité. De même, il existe un vaporisateur spécialement formulé pour réduire les allergènes en circulation. Il suffit d’en mettre régulièrement sur le chat. C’est une solution souvent plus facile que de laver très régulièrement son chat. Ce vaporisateur est vendu en clinique vétérinaire. D’ailleurs, en consultation, plusieurs trucs pourront vous être donnés.

Des soins spécialisés

Pour l’humain allergique, il est possible aussi de consulter un allergologue et de recevoir des soins de désensibilisation. Pour beaucoup de gens, ça fonctionne très bien. Après avoir fait un test pour savoir exactement à quoi vous êtes allergique, des vaccins devront vous être administrés en général chaque semaine, pour habituer graduellement le corps à tolérer l’allergène. Une de mes collègues vétérinaires qui était allergique aux chats a fait ces traitements et n’a plus aucun problème à travailler en hôpital vétérinaire.

Un choix responsable

Finalement, j’ai eu des clients très responsables en carrière, qui n’ont pas pu garder leurs animaux à cause de la venue d’un enfant très allergique. Ils les ont offerts à des amis et ont continué à payer les soins et la nourriture du chien et du chat. Une situation gagnante pour tous : la famille adoptante a gagné un compagnon fidèle et la famille première a pu continuer à voir de temps en temps leurs animaux et à les savoir en très bonnes mains. Je vous raconte cette histoire pour vous montrer que même dans ce genre de situation, il est possible d’être créatifs et de trouver des solutions.

Si finalement aucune solution n’est possible, n’abandonnez pas votre animal en le laissant à l’extérieur. Confiez-le à un refuge responsable et faites un don qui pourra soutenir cet organisme afin de l’aider à aider votre animal et d’autres dans le besoin.

Source image couverture : Unsplash
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