« La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents. » - Boris Cyrulnik

Si chaque moment est un commencement, il nous confronte aussi au fait qu’il y a une fin inévitable.

Il ne suffit que d’un évènement pour nous faire réaliser à quel point la vie est fragile, qu’elle ne tient qu’à un fil. Et que reste-t-il quand tout bascule? Que nous reste-t-il lorsque la fin se rapproche, mais que la vie n’a pas dit son dernier mot? Il nous reste l’espoir.

Le philosophe Jean-Michel Longneaux dit à cet effet que le monde en soi n’est ni juste ni injuste.

Il est ce qu’il est. Ainsi, la vie passe et rien ne demeure. Il importe peu que nous soyons prêts ou pas, gentils ou pas, bons ou pas. En ce sens, l’existence humaine est fondamentalement incertaine et les deuils, peu importe leur nature, ne font que nous y ramener. Et s’il y a bien quelque chose avec laquelle nous ne sommes pas à l’aise, nous, les humains, c’est justement l’incertitude. C’est angoissant.

Souvent, on associe le deuil à la mort.

Mais les deuils sont multiples et prennent diverses formes au cours de notre vie : deuil d’une relation, deuil d’un projet, deuil de son autonomie ou de sa mobilité, deuil d’un emploi, deuil d’une conception de la vie et de la paix d’esprit, etc. L’importance de s’y attarder et de les reconnaître se fait surtout sentir dans la souffrance qui accompagne ces derniers. Ce qui rallie tous les types de deuils, peu importe leur nature, et par qui ils sont vécus, c’est la recherche de sens comme processus central du deuil. Mais souvent, la question se pose : comment trouver du sens à quelque chose qui n’en a pas de prime abord? Qui accuser, sinon la vie elle-même? Y a-t-il un coupable?

C’est donc constater que la maladie, la perte d’autonomie, les accidents et toute perte en soi nous confrontent à notre vulnérabilité, à nos limites, à notre finitude.

On a cru être en mesure de contrôler notre existence et notre destin, et maintenant, nous devons vivre au changement de cadence imposé pour prendre soin de soi, que ce soit au niveau physique ou psychologique. Mais entre le commencement et la finitude, il y a la résilience, il y a l’espoir. Car comme l’a dit Gandhi : « La force ne vient pas d’une capacité physique, mais d’une volonté indomptable. » Et ça, je sais que l’être humain en est doté.

« La vie passe vite. Si on ne s’arrête pas pour faire le point de temps à autre, on pourrait la manquer. » - Ferris Bueller

Accueil