Nous sommes toutes familières avec l’expression « l’éléphant dans la pièce », mais quand cet éléphant est en réalité un fantôme qui vient hanter les pensées de celui que l’on aime, qui vient menacer notre quiétude et qui ébranle le quotidien de notre relation, pouvons-nous vraiment lui faire face comme nous le voudrions vraiment?

J’aurais préféré ne pas avoir à me mêler à ce fantôme, j’aurais aimé ne pas devoir me battre contre lui chaque matin, que je me lève près de toi. La seule pensée que ce fantôme hante encore tes pensées à toi, que son souvenir vient parfois te rendre visite dans tes rêves et qu’il soit toujours présent dans ton cœur. Chaque jour me fait mal, me fait peur, me fait vivre de l’angoisse et certaines insécurités. Je sais que c’était elle, je sais que tu aurais voulu être encore près d’elle, je sais que tu la voyais dans ta vie pour toujours et que tu aurais aimé vieillir à ses côtés. Tu aurais tout fait pour elle, j'en suis presque certaine que tu aurais fait de toi une version édulcorée si elle te l’avait demandé et peut-être qu’elle te l'a demandé, car pour que tu entres dans le cadre sophistiqué de sa vie, tu aurais dû être plus comme-ci ou plus comme ça. Je parle sans savoir, car t’ouvrir sur cette histoire te fait encore trop mal, te fait encore trop de peine. Tu préfères simplement me dire que nous ne sommes pas dans l’obligation de tout savoir l’un de l’autre, ce avec quoi je suis amplement d’accord, mais je dois te rappeler que je suis une femme et que mon sixième sens est très fort.

Tu le sais autant que moi que je ne pourrai jamais rivaliser contre elle, tu le sais autant que moi que je ne pourrai jamais être la moitié de ce qu’elle était dans ton cœur.

Je suis arrivée dans ta vie, juste comme ça, comme un cheveu sur la soupe dit l’expression. Je suis arrivée comme une surprise inattendue, agréable (je le souhaite), mais je me suis pointée le bout du nez dans ta vie sans prévenir. J’ai décidé de te prendre comme tu étais, avec tes qualités et tes défauts, j’ai décidé de t’aimer malgré tes valises et les blessures que tu pouvais trainer. Je n’ai aucune envie de changer quelconques facettes de toi, je n’ai aucune envie de prendre une version sans sucre de l’homme que tu es. Je t’aime pour ce que tu es, pour ce que tu m’emmènes dans ma vie.

Je dois paraître égoïste, je dois te paraître un stéréotype de fille que je ne suis pas en te demandant de tourner la page, en te demandant de me donner plus de place dans ton cœur, mais chaque jour, je dois vivre avec ce fantôme. Ce fantôme qui au quotidien prend toujours plus de place dans ma vie, dans mon lit, dans ton cœur, dans notre relation et dans notre couple. Mon bonheur à moi, je le ternis avec ce fantôme.

couple triste océanSource image Unsplash

Tu me fais un bien fou, sache qu’en ta présence je souris vraiment, mais que parfois derrière csourire, se cachent des larmes, des peines et une envie folle de partir. La peur s’est faite présente, le doute s’est fait ressenti à plus d’une reprise, mais ils se sont surtout faits pesants Peu importe la façon dont je m’exprime sur ce sujet, je ne trouve les mots pour me faire comprendre. Tu dis que tu as compris, mais je doute que tu hoches la tête seulement pour panser mes peines, seulement pour me faire croire que je pourrais avoir moins mal, pour te faire croire en fait à toi que je ne souffre pas, mais j’aimerais rappeler que c’est toujours les cachoteries qui font le plus mal. La vérité finit toujours par passer, la vérité finit toujours par s’essouffler, tandis que les cachoteries font mal et restent. Elles persistent et s’acharnent.

Je ne pourrai jamais être elle, je ne pourrai jamais la remplacer, je suis moi et seulement moi. J’ai envie de t’avoir dans ma vie, j’ai envie de te prendre toi et seulement toi et de t’aimer à tout jamais.

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