Jeudi dernier, Netflix a enfin dévoilé sur sa plateforme la saison 2 de l'émission Never Have I Ever (Mes premières fois en français), au grand bonheur des téléspectateurs mordus de cette comédie d'ados nouveau genre marquée par sa diversité à l'écran.
Ainsi, on retrouve notre protagoniste Devi, une ado indo-américaine de 15 ans au caractère bien trempé qui vit toutes sortes de premières fois et de situations rocambolesques avec ses amies Fabiola, une geek afro-américaine lesbienne un peu maladroite socialement, et Eleanor, une aspirante actrice sino-américaine hipster assoiffée de potins et de drama.
Évidemment, on retrouve aussi Paxton, le beau gars métissé un peu niaiseux, ainsi que Ben, le nerd un peu frais-chier, avec lesquels Devi s'embourbera dans un triangle amoureux assez foireux. Sans oublier la mère sévère mais aimante de Devi, Nalini et sa cousine scientifique sexy Kamala. La série nous introduit aussi à de nouveaux personnages qui mettront en lumière les pires facettes de notre anti-héroïne préférée.
Source : Netflix
Le personnage de Devi est loin des clichés concernant les femmes sud-asiatiques : elle est effrontée, égocentrique, sarcastique, obstinée, fonceuse, menteuse et mélodramatique. On adore la voir se mettre les pieds dans la bouche ou bien s'enfoncer dans des situations gênantes. Néanmoins, elle cherche toujours à faire mieux avec son entourage et à réparer ses bêtises.
Cette comédie met en scène des ados un peu caricaturaux, mais reste un véritable divertissement pour tous les âges. Les épisodes sont bien ficelés et réussissent brillamment à aborder plusieurs thèmes tels que le deuil, le racisme, le sexisme, l'homosexualité, être un enfant de couleur dans une famille immigrante en Amérique, les premiers amours, la trahison et les troubles alimentaires.
La légende du tennis John McEnroe reprend la narration des épisodes et on ne peut s'empêcher de rire à ses commentaires colorés ou à la façon qu'il se moque des personnages. Regarder les scènes où la psychologue de Devi, la docteure Jamie Ryan, est découragée du comportement immature de sa patiente sont absolument délicieuses à regarder.
Source : Netflix
L'une des forces de Never Have I Ever est décidemment la diversité des personnages, loin des clichés archaïques des séries pour ados du début des années 2000. Voir à l'œuvre des acteurs principaux d'origines ethniques différentes qui ne servent pas de partenaire comique de service est une bouffée d'air frais. La productrice de la série, l'actrice Mindy Kaling, connue pour The Mindy Project et son rôle de Kelly Kapoor dans The Office, s'est librement inspirée de son adolescence pour le scénario de Never Have I Ever.
D'ailleurs, l'interprète de Devi, l'actrice canadienne d'origine tamoule Maitreyi Ramakrishnan, est d'un naturel désarmant devant la caméra, même si celle-ci n'en est qu'à son tout premier rôle professionnel devant la caméra. La jeune femme de 19 ans fut choisie parmi plus de 15 000 candidates pour interpréter Devi à la suite d'un appel à tous de Mindy Kaling sur Twitter pour trouver sa prochaine tête d'affiche.
Cette série est drôle, divertissante, touchante, pleine d'esprit et tout à fait rafraîchissante. Les dix épisodes de la saison s'enchaînent très bien en une seul soirée, attention au visionnement en rafale. Bien que Never Have I Ever soit disponible en français, le doublage en français de France est assez pénible à écouter pour un téléspectateur québécois, alors vaut mieux l'écouter dans sa version anglaise originale, quitte à mettre des sous-titres.
L'épisode final laisse plusieurs portes ouvertes pour l'intrigue, alors il y aura probablement une saison 3. Bien que celle-ci n'ait pas encore été officiellement annoncée par Netflix, l'engouement des fans risque fort de faire pencher la balance en faveur de la production d'une saison 3 pour Never Have I Ever. À suivre!
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