Pour ceux et celles qui lisent mes articles sur la course, vous savez peut-être que j'ai décidé de m'inscrire au marathon de Montréal, le 20 septembre prochain. Puisque j'ai couru 4 demi-marathons entre septembre 2013 et septembre 2014, je me pensais prête à un nouveau défi! Au début, j'étais très excitée à l'idée de courir mon premier marathon en 2015, surtout que ce serait le 25e anniversaire du marathon de Montréal. Pas pire comme timing mettons! Je me disais que l'année 2015 serait THE YEAR. Vous savez, celle dont toutes nos anecdotes sont prises? On s'entend que ce n'est pas rien pour une petite Marthelaquoise comme moi: l'année de mon premier voyage across the sea avec mon amoureux (Angleterre, Écosse et Irlande pendant 24 jours, je vous jure c'était complètement malade!!), de mon départ du nid familial en juillet (toujours avec ledit amoureux!) et finalement, de mon premier marathon! Puisque bien évidemment, dans ma tête, ce ne serait pas le dernier! Le premier d'une longue série, c'est ce que je m'imagine quand je pense à mon avenir de coureuse. Quand je parle à mon entourage de mon marathon, la réaction est souvent remplie d'admiration. C'est sûr que dit comme ça, c'est impressionnant de courir 42,2 km... pour le simple plaisir et pour l'amour de ce sport!

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Source: http://www.sparkpeople.com/

Par contre, je réalise que plus le temps passe, plus j'ai peur... J'ai un peu moins de 16 semaines pour entraîner mon corps en vue de cette épreuve des plus difficiles. J'ai environ 110 jours pour me convaincre que je serai capable de courir chacun des kilomètres jusqu'à la ligne d'arrivée. J'avoue que lorsque je parlais de mon inscription au marathon, j'étais terriblement enthousiaste, mais on dirait que plus la date se rapproche, et plus je me demande si je vais vraiment y arriver. J'ai tellement de questions, mais si peu de réponses... Est-ce réellement sain? Est-ce que je serai capable de concilier travail et entraînement? Amour et entraînement? Est-ce que mon été 2015 se résumera à courir sur les pistes cyclables? Et s'il faisait trop chaud? Et si mon asthme empirait? Et si, et si... Et les plus terribles... Et si je n'y arrivais pas? Que penseraient les gens? Que penserais-je de moi? Ces questions blessantes qui ne font que me décourager et me donnent envie de baisser les bras à seulement deux semaines d'entraînement! Je me demande quand l'enthousiasme et l'excitation ont fait place à la peur et au découragement. Tantôt, j'étais folle de joie, maintenant je suis terrifiée. Est-ce que tous les coureurs passent par ce stade? J'ose l'espérer!

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Source: activinspiration.tumblr

Quand j'ai commencé à courir, je parlais du marathon avec des étoiles dans les yeux. Pour moi, c'était le rêve ultime de tous les coureurs. Courir un marathon! J'y pense et j'ai encore les frissons qui me traversent tout le corps. Je me rappelle quand j'entendais les coureurs parler de leur marathon et je les voyais comme des superhéros. Courir les premiers kilomètres, ça va. Mais continuez après dix, vingt, trente, quarante, c'était pour moi démentiel!

Ce que je réalise maintenant, à l'aube de mon premier, c'est que ce n'est pas qu'une simple épreuve pour le corps qui dure trois ou quatre ou même cinq heures. C'est une épreuve physique ET mentale qui dure pas loin d'une vingtaine de semaines. C'est une épreuve qui demande le plus grand des dévouements et de nombreux sacrifices. Non, cet été, je ne pourrai pas trop fêter les samedis soirs, parce que j'aurai une longue course à faire le dimanche matin. Non, cet été, quand nous aurons droit à une magnifique journée, je ne pourrai pas me faire bronzer sur le bord de la piscine parce que je devrai aller faire des intervalles. Par contre, moi, cet été, je donnerai tout de moi dans le sport le plus merveilleux du monde. Cet été, moi, je dépasserai toutes les limites que moi et la société m'auront mises. Cet été, moi, je me rapprocherai tranquillement, mais surement d'un de mes plus grands rêves. Et c'est ce qui me pousse à continuer. Ce que je réalise maintenant, c'est que la peur vient du fait que c'est effectivement une des premières choses sur ma bucket list. Ça ne se retrouverait pas sur ma liste s'il n'y avait pas de risques ou s'il n'y avait rien à perdre! Si j'ai aussi peur, c'est justement parce que c'est important pour moi! Et c'est pourquoi je sais que je dois me donner à fond, no matter what! Oui, je m'investis corps et âme, mais je le fais pour la réalisation d'un de mes rêves les plus fous, alors je pense que ça vaut la peine, non? Je ne serai fière de moi que si je sais que j'ai tout fait ce qui était en mon pouvoir pour le concrétiser. Le temps ici n'a donc aucune importance. Ce ne sont pas les cinq chiffres indiquant le temps dont je me souviendrai, mais bien du sentiment que j'éprouverai lorsque je franchirai la ligne d'arrivée. Et ce sentiment, je ne le vivrai qu'une seule fois, aussi bien tout donner pour!

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Source: http://www.shadesofcolorartblog.com/

Je vous demande donc de m'envoyer plein d'ondes positives à partir de maintenant et d'encouragements à distance, vous saurez maintenant qu'une coureuse de marathon en a durement besoin!! Sur ce, bonne course!

P.S.: Pour souligner cette réussite, je pensais me faire tatouer une petite pensée sur le pied, j'avais trouvé cette image (en miles, alors que moi je le ferais en kilomètres), mais avez-vous d'autres idées et/ou suggestions?

26.2

Source: https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/7b/61/a3/7b61a3871ca416a7414c518a741a9fd4.jpg

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