J’ai appris le piano qu’avec des touches à mes doigts.
J’ai construit des châteaux à partir de simples blocs Lego.
J’ai bâti une communauté avec comme seul outil, un cœur à la main.
J’ai appris à sourire à la vie avec une bouche et des dents.
« Je pourrais, mais j’ai des obligations… » « Ça n’adonne pas. » « Peut-être un jour. » « Le destin ne s’est pas mis de mon côté… » « Je n’ai pas le temps. »
Si tu savais le nombre de fois que j’ai entendu ce genre de phrases et ce, dans divers contextes et pour diverses raisons. On a souvent des idées plein la tête, des projets à portée de main. Pourtant, on ne fait rien. On reste là à se dire que lorsque ce sera le bon moment, on le saura. On s’assoit sur le sofa, puis on navigue sur Tiktok ou sur Netflix des heures de temps, à se dire qu’on est malchanceux.
Ce que je crois, c’est qu’on s’est mis des bâtons dans les roues sans même en prendre conscience. Au lieu de mettre les bouchées doubles, on baisse les bras et on se dit vaincus. Avec la technologie, c’est de plus en plus facile d’avoir accès à ce qu’on souhaite au bout d’un clic. Mais qui crée les rêves, qui défient l’impossible ? Ce ne sont surement pas tes recherches Google. Sais-tu ce qui se trouve au bout des pixels colorés ? Un humain. Oui, un humain. C’est nous qui avons créé les magnifiques gadgets qui étaient censés nous rendre plus libres, mais qui nous ont rendus prisonniers.
Les humains ont besoin d’être stimulés et c’est un fait.
On a besoin de se dépasser, de bouger, de créer des choses qu’on n’aurait jamais pensé être capable. Le problème est qu’on se dit qu’on a des enfants, qu’on a un travail à temps plein, qu’on n’a pas l’espace ni rien. La vie ne nous a pas fait partir tout du même point de départ, le rythme de vie de notre société nous a elle bien sûr mis des bâtons dans les roues, mais c’est à nous d’avoir la force de les enlever pour rayonner.
Ce que je veux dire, c’est qu’aussi cliché que ça puisse paraitre, quand on veut, on peut. Vraiment. Combien de fois as-tu dit que c’était le dernier verre, mais que tu as fini les jambes molles ? Combien de fois ? Je ne dis pas ça pour mettre en question tes dépendances, problèmes, dépression, etc. Je dis ça pour te confronter. Parce que malgré l’anxiété, la dépression, des troubles d’usage de substances et des dizaines de médications, j’arrive à me lever et choisir de me dépasser.
Même avec une famille qui m’a longtemps dénigrée, j’ai décidé de poursuivre mes rêves et de devenir écrivaine. Je ne te cacherai pas qu’il y a des jours où je n’arrive pas à sortir du lit et que je pleure en petite boule, mais, malgré ça, je redouble d’efforts le lendemain.
C’est difficile à entendre, mais ta seule barrière, c’est toi. La liberté réside dans l’audace.