Quand nous avons pris la décision d’ajouter un enfant de plus à notre petite famille, c’était, d’une part, pour combler le désir d’agrandir notre famille, mais aussi dans l’optique de donner un acolyte, un confident à notre premier enfant. 

Mais lorsque sa sœur est née, le scénario de complicité que j’avais en tête en était tout autrement. Enceinte, je m’imaginais que leur rencontre allait être ben cute, du style que mon fils aurait voulu câliner sa sœur, lui aurait démontré de l’intérêt. Eh bien non! Du haut de ses 2 ans, il avait davantage l’air de se demander pourquoi sa mère était en jaquette bleue allongée dans un lit d’hôpital et pourquoi sa petite sœur, elle, avait le droit à une suce, alors que lui,  j'essayais tant bien que mal de lui enlever. 

Les temps passèrent et l’image du grand frère protecteur et attentionné que je m’étais faite n'en était plus qu’un fantasme. 

J’ai moi-même une sœur cadette. Je me rappelais nos moments ensemble à jouer à l’école ou encore à se faire des cabanes. Je me rappelais ce que c'était d'avoir une amie avec qui on peut jouer à la maison en permanence. Je me rappelle encore qu’elle était mon bébé et du haut de mes 3 ans et demi, je me prenais pour sa maman. J’adorais être grande sœur.

Mais la réalité, ma réalité familiale, était loin de mes souvenirs. Le temps passait, les deux grandissaient et je les voyais jouer séparément. Parfois, il arrivait à ma fille d’essayer de vouloir jouer avec son frère, mais il finissait par venir me voir et me dire : « maman, elle n’arrête pas de toucher à mes choses ». 

Mais avec les années, j’ai enfin vu leur complicité se développer. Mon cœur de maman est finalement comblé. J’ai découvert en mon fils un grand frère attentionné, protecteur à ses heures et désireux de faire découvrir le monde à sa sœur. En ma fille, j’ai pu constater qu’elle est une petite sœur fonceuse, dévouée et surtout en admiration avec son frère. Mais par-dessus tout, j’ai vu l’amour qu'ils portent l’un à l’autre transparaître dans leurs regards de petits enfants. 

fratrie, bébé, enfant, suce, sourireSource image: Cora-Lee Gauvin

Comme je le mentionnais plus tôt, j’ai une sœur, mais avec les années, nous avons pris des chemins différents, ce qui fait que j’ai parfois l’impression de ne plus avoir de sœur. Par contre, je vous souhaite, mes amours, de n’être confrontés à cette réalité. Je vous souhaite de pouvoir compter toujours l’un sur l’autre, car la famille est ce que nous avons de plus important dans la vie.

La complicité que j’ai vu grandir au fil des années est ce qu’il y a de plus précieux, malgré les petites entraves du genre « t’es pu ma sœur » ou encore « je ne veux plus de frère ». Vous avez la chance de vous avoir et j’espère qu’un jour vous le réaliserez. Les hauts et les bas, il y a en dans toute relation, et j’espère, du plus profond de mon être, que malgré tout ce que vous traverserez, vous pourrez toujours compter l’un sur l’autre.

Parce qu’au final, lorsque vous vous rappellerez de votre sœur, de votre frère, vous vous rappellerez les rires, les joies et les peines que vous aurez eus ensemble, mais du fait qu’elle aura été toujours la personne sur qui vous pourrez compter, et ce même quand je ne serais plus là. 

Source image de couverture: Alexandra Quinn, photographe
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