Avec la pandémie que nous vivons présentement, les dons de sang sont encore plus importants que jamais. Déjà avant tout cela, les banques de sang demandaient l’aide de la population pour réussir à répondre à la demande, puisqu’il est difficile de stocker du sang à long terme. Il faut donc des dons réguliers et ce, en grande quantité...

Les dons de sang pour moi

Ceci dit, dans ma famille, les dons de sang sont très importants. Ma grand-mère a complété ce mois-ci son 94e don et elle est très assidue dans son objectif de 100 dons. Elle a réussi à recruter tout plein de membres de ma famille (avec beaucoup de persuasion) pour continuer avec elle cette belle tradition, à l’exception près de ma mère. Elle veut bien, mais elle est incapable, une aiguille et du sang, ça ne le fait pas. On a souvent ri avec elle de cette phobie, parce que partout ailleurs, elle est ultra courageuse. Donc, la prochaine personne sur la liste de ma Gigi (ma grand-mère), c’était moi. Elle attendait (pas trop) patiemment mes 18 ans pour pouvoir m’inclure dans sa tradition. Et en toute honnêteté, j’avais hâte! Je trouvais le geste tellement beau et la détermination de ma grand-mère vraiment motivante. Je n’ai jamais eu peur des aiguilles ni du sang, donc ça ne m’inquiétait pas du tout.

don de sang infirmière noir et blancSource image: Unsplash

En recherchant les prochaines collectes dans notre secteur, on avait déjà trouvé une date pour notre fameux don, le samedi de ma semaine d’anniversaire. Lorsque ma grand-mère m’avait annoncé ça au téléphone, j’ai dit oui sans hésiter et sans réfléchir. Je ne sais pas si tu peux te rappeler de ta fête de 18 ans, mais si elle était comme la mienne, aller donner du sang le lendemain matin n’était clairement pas ma meilleure idée. Je me suis vite rendu compte que j’allais devoir me limiter dans mes activités (du genre shots après shots) pour réussir à être en forme le lendemain. J’avais tout calculé : combien d’heures je pouvais faire le party, à quelle heure je devais arrêter de boire et à quelle heure je devais me coucher. Mon plan était sans faille (lol). Évidemment, ce n’est pas arrivé comme prévu...

Le jour J

Le jour fatidique, juste assez en vie pour que ma grand-mère ne se doute de rien, on se rend à la clinique. Une préposée ouvre mon dossier et on me donne une bouteille d’eau. Et là, le test de fer. AYOYE. Je n’ai jamais accouché, mais je suis sûre que c’est pas mal équivalent. Avec du recul, le test a fait plus mal que le don, je vous jure. Et je suis consciente que ce n’est pas un accouchement, alors je ne sais vraiment pas comment je vais réussir ça! Pour le test, ils nous piquent et pincent le doigt pour sortir une petite goutte de sang et je pensais que mon âme était sortie en même temps. C’est peut-être le bon moment pour vous mentionner que je n’avais jamais fait de prise de sang avant ce jour, donc mon expérience était sans repère.

Trop fière d’immortaliser ce moment, ma grand-mère raconte à TOUT le monde que je suis sa petite-fille, sa relève, et que je viens d’avoir 18 ans, donc que c’est mon premier don (avoir su, elle n’aurait probablement rien dit!). Ils nous installent l’une à côté de l’autre et nous préparent à la piqûre. Et BAM.

Ne vous inquiétez pas le bam représentait seulement l’aiguille dans mon bras. Wow, je suis impressionnée de moi-même, je n’ai pas eu mal, même pas flanchée, je suis une vraie pro! Juste assez longtemps pour que les organisateurs prennent une belle photo de nous pour la mettre dans le journal local, et puis BAM.

Ça c’est le vrai bam, celui quand je faisais ma toff et que j’ai accroché ma main dans le fil de mon aiguille et qu’elle est ressortie un peu de mon bras, ce qui a fait que je suis tombée dans les vapes. Et oui, quelle fierté pour ma Gigi! Sa relève qui est étendue sur une civière, blanche comme si je venais de mourir, avec ¼ de sac de rempli (même pas assez pour donner tsé). Mais ce n’est pas tout!!!

Et puis...

Je suis restée 2h étendue sur ma civière. 2h!!! À chaque fois que ça allait mieux, ils me remontaient un peu mon dossier, avec l’objectif que je réussisse à être assise. Et puis non, ils me redescendaient aussi vite, parce que j’étais repartie! En plus du mal de cœur gracieuseté de la veille, je n’étais pas cute à regarder. Les autres donneurs avaient tellement pitié de moi qu’ils me donnaient tous leurs petits biscuits et leur jus pour me remonter le moral. Mais ma grand-mère, elle, essayait de me convaincre que c’était juste un mauvais moment, mais que je devrais certainement revenir avec elle la prochaine fois! Heum, on en reparlera ok...?

seringue bleu sang don de sangSource image: Pexels

Ma leçon pour vous

Malgré mon expérience, disons-le, très peu réussie, je trouve que donner du sang est un beau geste facile et gratuit qui peut vraiment faire une différence. N’étant pas nécessairement prête à re-braver l’aiguille, j’ai recruté quelques unes de mes amies pour accompagner ma grand-mère dans ses dons suivants, pour être sûre de poursuivre la tradition et lui offrir un peu de fierté (parce que ce n’est pas mon histoire qu’elle raconte!). J’ai maintenant surpassé ma mère dans les blagues de peur de donner du sang, mais ça me va, car c’est une histoire assez drôle, et au moins, je l’aurai essayé!

À votre tour de faire votre part, et svp, essayez de remplir le sac au complet pour battre mon record!

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