Les parties 1 et 2, c'est ici et ici.
4 semaines pour découvrir la Baja, ça doit être suffisant…
C’est maintenant que la partie où je voyage seule débute (Étapes 5 à 11)!
La secrète Mulegé
J’ai roulé bien loin au nord, vers la petite municipalité de Heroica Mulegé. Il faut avoir quelques jours pour en profiter vu la distance.
C’est une magnifique oasis, d’environ 4 000 habitants, où règne le calme et la collaboration entre les locaux et les expatriés provenant principalement des États-Unis.
C’est relativement loin, mais ça en vaut le détour. Il y a la Bahia Concepciòn tout près, avec ses belles plages.
Les véhicules récréatifs peuvent avoir accès à des espaces directement sur la plage. Il y a une belle cohabitation et les gens sont bien sympathiques.
Pour ma part, j’ai logé dans une petite chambre adjacente à la maison d’un couple de retraités américains. Ils ont le plus beau point de vue de la ville, sur le sommet d’une colline!
Il y a plusieurs années, ils ont racheté la maison où devait loger le « gérant » de l’ancien hôtel tout près.
Il était très populaire dans les années 1960, mais maintenant abandonné. Certains éléments ont été assez bien conservés malgré les années.
La dame m’a fait visiter le coin en m’expliquant l’histoire, le mode de vie des habitants et m’a conseillée sur les restaurants où manger. J’ai aussi visité la petite mission.
Fait qui me touche beaucoup, elle s’occupe du refuge pour chiens de la ville pendant les mois où ils sont à Mulegé. Ils essaient de conscientiser les locaux à la stérilisation des chiens pour éviter la surpopulation et les abandons.
L’artistique Todos Santos
Peut-être que le nom de Todos Santos vous dit quelque chose? Cette ville, située sur la côte Pacifique, est celle du fameux Hotel California de la chanson The Eagles. Une fois cela dit, ce n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant dans le coin.
C’est une jolie petite ville où l’art est très présent. On y mange bien et il y a de belles boutiques d’artisanat.
Pas très loin, il y a un superbe restaurant-hôtel sur le bord de la plage, le Green Room. Il faut absolument y aller quand on passe dans le coin! La vue est simplement magnifique et la nourriture y est bonne.
Pour les amateurs de surf, il y a Playa los Cerritos qui se trouve à quelques kilomètres de là.
La vivante La Ventana
La Ventana est avant tout un endroit pour le Kitesurf. Il y a beaucoup d’écoles directement sur la plage.
Il y a aussi beaucoup d’Américains et de Canadiens qui s’y sont établis ou qui sont là quelque temps, pour pratiquer leur activité favorite.
J’avais choisi de dormir dans un « glamping » nommé Hot Springs Room à El Sargento. Vous l’aurez deviné, il y a des hots springs à quelques pas.
C’était vraiment bien organisé, avec une cuisine commune et des compartiments réservés pour chaque cabane.
La cabane comprend trois murs en béton et un en verre, donnant sur une vue imprenable sur la mer et le lever de soleil. Tout était très beau et propre.
Les discrètes Ciudad Constitución et Ciudad Insurgentes
Pour couper en deux les plus longs trajets, j’ai dormi respectivement dans les petites, très petites, villes de Ciudad Constitución et Insurgentes. Elles sont à la croisée de deux routes et servent surtout de dortoir ou de ravitaillement. À choisir, je retournerais uniquement à Ciudad Constitucion. L’hôtel était plus propre et il y avait plus d’options de restaurants.
4 semaines, ce n’est pas assez
Finalement, je confirme que 4 semaines, ce n’est pas assez pour voir tout ce qu’a à offrir la Basse-Californie du Sud. Oui, j’aurais pu en faire plus, en voir plus durant cette période. J’ai délibérément choisi de prendre davantage mon temps pour apprécier chaque endroit. Je voulais m’imprégner de chaque moment.
J’en retire quoi de ce voyage?
Ç’a été mon plus beau voyage à vie! Mon premier voyage solo… 15 jours seule!
J’avais peur, un peu. Je suis réservée, un peu. Je ne parlais pas espagnol, même pas un peu…
C’était donc un pas pire défi que de partir seule, en plus avec la barrière de la langue.
Je suis fière d’avoir su dépasser ma crainte et mes appréhensions. Ça m’a permis de m’ouvrir aux autres, à une nouvelle culture, à la générosité des locaux, au laisser-aller, à l’appréciation du moment présent… je pourrais continuer longtemps comme ça.
Je n’ai plus peur de partir seule, car je sais que je vais aussi apprécier. Différemment, mais sûrement. Tellement, que j’y retourne.