Vous rappelez-vous de vos Noëls chez vos grands-parents qu'on veille jusqu’à 3 :00 AM (au moins) ? Vous savez, ces temps des Fêtes qu’on se ramasse environ une trentaine (peut-être plus) et qu’on rencontre finalement des personnes de notre famille qu’on n’avait jamais vues. À ne pas oublier les soirées qu’on repart avec 20 lbs en plus à cause de toute la tourtière, la dinde, les saucisses cocktails et les bettes à volonté.
J'étais habituée à ces soirées-là. Par contre, quand mon grand-papa est décédé, ces soirées-là n’ont plus vraiment eu lieu parce que ma grand-mère, n’ayant pas le revenu adéquat pour supporter la maison familiale, a dû la vendre.
Un souvenir d'un être cher...
Mon grand-papa, c’était un vrai farceur. Il était également un grand sportif compétitif. On avait compté à peu près une vingtaine de sports qu’il avait pratiqués dont il avait avait fait partie d'une équipe. Grâce à cela, on le connaissait dans le monde du sport de sa ville.
Dans son jeune temps, plus précisément dans les années 80, il était propriétaire d’une brasserie à Rivière-du-Loup et j’vais vous dire que la moitié de cette ville le connaissait. Il souriait à tous, même ceux qu’ils ne connaissaient pas et qui avaient la chance de le croiser dans ses nombreuses marches. Cet homme avait beaucoup d'entregent. Il aimait les gens autant qu'il aimait la vie.
C’était un homme de cœur, chaleureux, accueillant, drôle, généreux de son temps et de son argent, fonceur et donneur de confiance. Tous mes amis, il les connaissait. Il était si fier de leur serrer la main et de voir qui était mon entourage.
Il aimait beaucoup sa famille. C’était sa fierté.
Cache-cache modifié
Je me souviens d'une soirée où l'on avait décidé de recevoir toute la famille dans notre demeure aux alentours du 24 décembre. Je devais avoir environ 6 ans. Dans ces soirées, mon grand-père ne manquait pas de faire rire ses deux petites-filles, ma sœur et moi. Il aimait faire des blagues, rire de lui-même.
Sauf dans les parties de cartes qu’il ne gagnait pas. En effet, quand je dis compétitif, c’est avec un grand « C » et dans toutes les sphères du jeu.
Par contre, le jeu avec lequel il nous a amusées, il n’avait place qu’à la rigolade.
Pour mettre de la joie dans la soirée, mon grand-père a eu une idée de jeu. Il s'agissait de se cacher de la vieille sorcière.
Comment on savait si elle était loin ou non ? Mon grand-père s’occupait de l’annoncer.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’émission de télévision avec deux chiens, Macaroni et Snoro. Le premier était brun tacheté blanc et l’autre, vert tacheté violet. Ma sœur et moi, on les aimait bien et on les avait donc en toutous. On prenait les peluches comme protection contre la vieille sorcière. Sans cela, on pouvait se faire griller facilement.
Notre cachette préférée, c’était de se retrouver cloîtrés dans la garde-robe. Comme ça, la méchante sorcière ne pouvait pas nous voir. On restait là jusqu’à temps qu’elle parte, même si elle n'existait pas réellement. C’est la magie de l’imagination fertile !
Après cette soirée, on n’arrêtait pas de le solliciter pour rejouer au jeu quand on se voyait.
J’ai tellement aimé qu’il soit autant motivé et impliqué à nous faire rêver. Il aimait véritablement être avec nous et en faire les meilleurs moments. Je le remercie pour ça et pour les mille et une autre choses qu’il a faites pour et avec moi.
Pour terminer, j’ai envie de vous dire de prendre soin de vos grands-parents tant qu’ils sont là, ou encore de les remercier s’ils ont déjà fait leurs valises en direction : le paradis.
Ils portent un beau cadeau : savoir ce qui est réellement important.