J’ai terminé ma première session de criminologie, à l’Université de Montréal. Pour une deuxième année d’étude universitaire, j’ai enfin frappé un mur par rapport à mes résultats et je me sens mieux.
C’est à partir de la fin du secondaire que j’ai commencé à avoir et à encaisser la pression de mes proches, de mes professeurs et des conseillers d’orientation sur les notes scolaires. J’ai essayé de faire mon possible pour garder la tête hors de l’eau, mais j’ai bu la tasse à plusieurs reprises.
La première erreur a été, sur les conseils d’un membre de ma famille, de prendre l’option physique et chimie au secondaire 4. Déjà que je n’avais pas la fibre scientifique, j’étais dans le programme international du PEI. En plus, j’avais le fameux projet personnel que je devais réussir à tout prix pour avoir le fameux diplôme du PEI (qui au final ne m’a pas ouvert les portes). Pour éviter que je sois sadomasochiste sur les bords, j’ai enlevé la chimie pour aller en physique et en biologie (j’ai adoré les cours sur l’évolution de l’humain).
En voyant les étudiants dans les autres options et leurs gros cernes sous les yeux, je me dis que je l’ai échappé belle.
La deuxième erreur a été de ne pas avoir coupé plus tôt la communication avec les personnes qui m’ont donné des leçons de morale sur mes études au lieu de me demander comment je vais.
Cette 2e faute m’a beaucoup blessé mentalement. À force d’écouter ces personnes, j’avais perdu confiance en moi, le goût aux études et je ne voulais plus faire quoi que ce soit en lien avec les sciences et avec les mathématiques tellement que j’étais dégoûté qu’on me harcèle sur ces matières et que je devais prendre les options les plus difficiles.
Le pire dans cela, c’est que j’étais seul pour survenir à mes besoins (loyers, factures, nourriture et études). Quand un membre de ta famille te dit que 800 $ (rien de compris) ce n’est pas si pire et que je devrais me concentrer sur les études au lieu de travailler, cela te ruine toute motivation.
Frapper un mur
Cette session, j’ai eu des notes aux allures de montagnes russes. Par chance, je n’ai pas échoué mes cours. Pour une personne qui avait une moyenne dans les 80 %, j’ai été surpris d’avoir moins que cela.
J’ai travaillé dur pour réussir à rentrer dans le dernier programme pour me bâtir une carrière. Avoir des notes de passages, cela a l’effet d’une gifle qui me rappelle que je suis simplement humain et que je fais de mon mieux.
Tout cela pour dire qu’une cote R ne veut rien dire.
C’est par la passion, la détermination et les actions qui font qu’une personne devient ce qu’elle a toujours voulu devenir.
J’ai eu beaucoup de portes fermées de la part de gens qui ne jugent qu’aux résultats au lieu de la personne devant eux et ces capacités. J’ai même eu un conseiller d’orientation qui avait essayé de me décourager de rentrer en criminologie (car je n’avais pas les notes au Québec et l’argent pour Ottawa) pour essayer de me convaincre de devenir conseiller d’orientation (j’avais le niveau selon lui).
Bien qu’un professionnel scolaire m’ait découragé, j’ai redoublé d’efforts pour me prouver que j’avais le niveau à mes yeux.
Frapper un mur n’est pas un signe de faiblesse et encore moins une remise en question sur nos choix. C’est une manière de se démarquer, de faire de son mieux pour se prouver qu’on a pris les bonnes décisions sans tenir pour acquis le jugement des autres.
Une note, ce n’est qu’une lettre, un chiffre. C’est correct d’avoir 63 %, 98 % ou encore 76 %. Il faut juste se rappeler qu’on est simplement humain et non des machines. Sinon on risquerait la surcharge et la déprime.
Alors si jamais vous pensez abandonner par une mauvaise note ou par les paroles toxiques des gens qui vous entourent, rappelez-vous qu’il n’y a qu’une seule personne à satisfaire dans vos décisions scolaires : vous-même.
Car vous ferez toujours de votre mieux.
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