Selon le gouvernement, il manquerait en ce moment 3000 éducatrices en centre de la petit enfance et il en manquera 10 000 en 2025. Les chiffres semblent énormes? Ils font peur? Oui. En tant que future maman, depuis quelques jours, je lis énormément sur le sujet et les témoignages ne donnent pas confiance...
Je suis plus qu'heureuse de devenir maman pour la première fois, mais je suis avant tout une femme qui aime son travail aussi. Je ne veux pas qu'être mère. Ça n'a jamais été mon plan. Je suis plus privilégiée que plusieurs, je sais que le temps venu, je pourrai compter sur l'aide de mes parents et de la mère de mon conjoint, mais ce n'est pas normal que les parents du Québec stressent autant en pensant à la garderie qui pourra prendre soin de leur petit amour.
La folle course aux garderies avec La Place 0-5
J'ai su que j'étais enceinte en octobre dernier. Le soir-même, test de grossesse en main, je me suis inscrite sur La Place 0-5. Est-ce que j'ai espoir d'y trouver un CPE d'ici juillet 2022 (lorsque Paul aura un an)? Pas tellement. En voyant comment les parents semblent avoir du mal à dénicher des places en garderie à leurs enfants, ça me fait plutôt peur. On voit de nombreux parents dire qu'ils doivent demeurer à la maison puisqu'ils ne trouvent aucune place pour prendre soin de leur trésor. En plus, ce sont généralement les femmes qui ne retournent pas travailler pour s'occuper de leurs enfants. Encore les femmes...
C'est vraiment ce qui me choque le plus, que ce soit encore la femme et son patrimoine qui risque de le payer à long terme...
Et je trouve cela TELLEMENT injuste! Il faut penser qu'à long terme, je ne souhaite cela à personne, mais en cas de séparation, c'est ENCORE la femme qui ampute son patrimoine... même si l'homme paye plus, par exemple. C'est elle qui se met en pause, qui aura moins de sous pour ses vieux jours, qui quitte le marché du travail, perdant expérience, fond de pension, etc. Dans une société que l'on veut égalitaire, le fait que les familles aient du mal à trouver des garderies est souvent un poids que les femmes porteront sur leurs épaules - et ce même si le conjoint se veut aidant et positif à travers cela. Pourquoi? Parce qu'encore souvent, c'est la femme qui gagne le plus petit revenu du couple, ainsi, c'est le choix logique financièrement que ce soit elle qui demeure à la maison.
Garderie et fiscalité... on s'y perd!
Certains me diront ensuite que finalement, pour certains couples, une garderie non-subventionnée devient plus avantageuse avec les retours du gouvernement, pour les impôts, etc. On me dira que les parents ne font pas les bons calculs. Je réponds que ce n'est pas normal que ce soit si complexe pour les parents de tout comprendre cela d'abord, et qu'ensuite, on devrait rendre la tâche plus facile si cela permettrait de libérer des places en garderies subventionnées si rapidement, non?
Quoi faire?
Je ne suis pas experte en la matière, mais il y a un manque criant d'éducatrices et la crise de la covid n'a pas aidé. Ne devrions-nous pas en former davantage ET leurs donner de meilleures conditions de travail? Notre avenir en dépend aussi en tant que femme et que mère...
J'espère vous lire en commentaires...
Le look:
Sous-vêtements - La Vie en Rose
Photos - Claudia Morin-Arbour