2021.

Tu seras une année bien différente pour Marc et moi. On a transformé la pandémie en moment parfait pour se bâtir notre petit cocon à nous.

L'été apportera donc son lot de nouveautés. Petit bébé, j'ai hâte de te tenir dans mes bras, j'ai déjà hâte de voir ton sourire et d'être ta maman.

Je n'aurais jamais cru que ça allait se passer si vite et que mon corps répondrait tout de suite oui. Je m'attendais à attendre longtemps, à espérer et à rêver de ce jour. Ça aura pris deux mois. Deux petits mois entre le retrait de mon stérilet et l'apparition d'un embryon dans mon ventre. Je ne peux pas pas dire que j'ai toujours su que j'allais devenir maman un jour, bien au contraire. Je ne pensais pas à la maternité étant plus jeune. C'était pour moi chose lointaine que je n'envisageais même pas rigolant que je suivrais les pas de ma mère en ayant mes enfants tard. Dans la vingtaine, je rêvais de voyages, de travailler fort pour bâtir mon entreprise et de vivre le plus d'aventures possibles. Je me voyais comme un esprit libre. La trentaine est apparue et cet appel du bébé ne venait toujours pas. Je continuais de rêver de montagnes, de plages, de trekkings et de plongées à travers le globe.

Puis, l'an dernier, j'ai eu 32 ans. On a acheté un triplex à Saint-Lambert mon copain et moi et la pandémie a frappé. D'un coup, ma vie s'est accélérée et ralentie en même temps. Au travail, chez Codmorse, ça allait à 1000 à l'heure. Telles des fourmis, les filles de mon équipe et moi-même, on travaillait sans relâche. Toutefois, d'un autre côté, je ne pouvais plus voyager, moi qui avais prévu aller au Honduras en mars, au Sénégal en avril, en France en juin, en Argentine et au Nouveau-Brunswick en septembre... tout a stoppé d'un coup. Comme pour tout le monde, on a vu notre vie habituelle être mise en pause. La pandémie est plus grande que nous, que nos désirs, que nos envies, que nos privilèges de chers Québécois, la pandémie est mondiale et en tant qu'humanité, on est tous là-dedans ensemble. Soudainement, le mot communauté a pris tout son sens. Et j'ai choisi que je faisais partie de cette communauté et que mes désirs, aussi grands soient-ils, étaient moins importants que la santé de la population mondiale. Je suis restée chez moi.

Juillet 2020. J'ai eu 33 ans. Un anniversaire loin des fêtes que j'organise normalement avec ma famille et mes amis (je loue souvent des salles ou des restaurants, dansant jusqu'aux petites heures du matin). C'est cet été que j'ai su que j'avais envie d'être maman. Mon copain m'en parlait depuis quelques années déjà. Il me disait depuis belle lurette qu'il désirait être papa pas trop tard dans sa vie. Je repoussais le projet, j'avais toujours un voyage que je voulais faire avant, j'avais toujours une aventure à surmonter, un défi à me lancer, etc. Là, j'avais envie de ce défi-là. J'avais envie de cette aventure d'amour avec Marc. Et c'est lui qui a eu peur tout d'un coup. C'était facile de m'en parler quand je disais non. Là, c'était réel. Je vois l'étape d'avoir un enfant à deux comme une étape bien plus grande qu'un mariage ou l'achat d'une maison: là, on se choisit pour la vie. Peu importe ce qui nous arrivera, on sera une équipe pour notre enfant.

Nous avons été chanceux, Marc et moi. Petit bébé a trouvé une place dans mon ventre au début d'octobre 2020. En deux mois, j'étais enceinte! Quelle surprise! Quelle joie! Quel étonnement. Même si on avait choisi d'avoir un enfant, quand tu sens que tu es enceinte, ça devient plus vrai que vrai. Notre vie va changer à tout jamais.

Je crois toutefois qu'il n'y a pas de meilleur moment pour créer ce petit être... mais ça, je vous en parlerai dans mon prochain article où je parlerai de comment j'ai vécu mon premier trimestre en temps de pandémie!

enfant camille dg enceinte
Accueil