Cette histoire n’est pas une lettre intime, mais une histoire qu’à deux nous avons réussi à créer. Sois celle de surmonter l’étape qui mène trop souvent à l’abandon.
Voilà, on y est. Notre premier chapitre s’est écrit. Celui de ma quête de toi, celui où te prouver que celui que je suis en pleine vérité est totalement épris de ta personne. Je t’ai prouvé que je te trouvais belle des pieds aux cheveux et que je t’aimais du cœur à la tête. J’ai trouvé les mots, mais surtout démontré par mes gestes que je ne partirai pas, ni demain ni plus tard. J’ai marché dans tes peurs avec la patience de l’homme convaincu par la belle qu’elle devait être celle que son cœur choisirait et j’ai soutenu chacun des mots que je t’ai dits en te regardant directement dans l’âme, juste derrière tes beaux yeux.
Et tu m’as cru… et tu as bien fait, mais…
L’amour, en vieillissant, ne s’allège pas ma chérie. Au deuxième chapitre, tes peurs sont venues croiser les miennes. Ma patience, tranquillement, s’est transformée en quasi certitude que ta lenteur fût une excuse. Les étapes que tu n’es pas prête à franchir me rendent désormais insécure. Le poids de ma vulnérabilité s’appuie maintenant sur la balance et le simple s’alourdit à son arrivée. Ma force a ses limites et mon cœur n’est plus de pierre.
C’est maintenant à ton tour que par amour…
Tu me trouves des mots et me proposes des gestes. Que tu attaches mon cœur qui, après le tien, cherche à son tour à fuir devant tant d’incertitudes sur le bonheur qui existe encore, je pense… Peut-être, ou sûrement ? Si tu as eu peur que je te mente sans qu’encore tu m’aimes, imagine combien je suis terrifié que tu ne m’aimes juste pas assez. L’amour est un monstre que trop peu savent apprivoiser. Il n’est jamais agréable de payer pour des erreurs qui ne nous appartiennent pas, mais il semblerait que l’amour vient avec cette note de crédit.
À cette étape de se vendre et de se plaire, de s’aimer quand on est ensemble, mais d’avoir la chienne quand on est ailleurs, il nous faut trouver notre danse. Si tu as dicté le rythme, j’ai besoin que tu confirmes mes pas. Je te dirais bien de trouver les mots, de planter tes yeux dans mon âme, juste derrière mes yeux, mais l’amour ne se scénarise pas, non plus qu’il se quémande. Alors je te laisse à mon besoin de voir mes peurs être rassurées et il me reste à prier que tu aies à ton tour le courage de marcher dans mes peurs et d’être cette femme patiente, convaincue que derrière cette crainte de souffrir à nouveau, se cache un homme qui a la force de nommer les choses et bâtir une union.
Après tout ça ? Et bien, on sera le couple qu’on s’est souhaité avant même de se connaître. Je t’aime comme ça… Toi, comment m’aimes-tu ?