Je ne sais pas pour toi, mais lorsque j’étais enfant et adolescente, j’ai toujours cru que la passion allait rendre facile et sans embûche tout ce que j’entreprendrais à l’âge adulte. C’est en fait ce qu’on m’a appris et répété en grandissant : « Ah, tu verras, quand tu trouveras un travail qui te passionne, le chemin se tracera facilement ».

Ces conseils ne m’ont jamais vraiment encouragée.

Je savais que je n’étais pas une personne de type « passionnée », mais plutôt qui aime toucher à tout, un esprit multidisciplinaire. On pourrait presque dire que je suis une mordue du changement et de la nouveauté.

Et ce que je redoutais arriva, j’ai enchaîné les programmes à l’école et les emplois de toutes sortes sans que la passion se pointe le bout du nez… À force d’essayer, il fallait bien que je trouve tôt ou tard LE métier qui me ferait vibrer. Ce sont plutôt les sentiments d’échec et de découragement qui venaient me taper sur la tête un peu trop souvent.

Mais un jour, un collègue de travail m’a fait part de sa vision des choses et m’a dit : « Ce n’est pas la passion ni la motivation le plus important pour réaliser ses rêves, c’est la discipline ».

C’est à partir de ce moment que toute ma perspective par rapport à ma vie professionnelle a fait un virage à 360°.

Je me suis rendu compte que la passion n’est qu’une petite partie de l’équation, qu’il y a autre chose que je peux mettre à profit pour moi aussi réussir à m’épanouir.

Je m’y prenais de la mauvaise façon depuis le départ.

Je tournais en rond pour trouver le métier parfait qui me ferait tripper. Mes amis et ma famille ont tous un travail qu’ils adorent, alors ça devenait facile de penser que c’était moi le problème.

Je n’avais pas encore compris qu’il existait d’autres manières de faire. Que certaines personnes sont nées pour suivre leur vocation, pour qui l’amour de leur travail leur suffit pour avancer. Mais que pour d’autres, il faut un peu plus que ça.

Une fois le déclic fait, j'ai réalisé que ce n’était pas moi le problème, mais bien la façon dont on m’a vendu une réalité qui ne me correspondait simplement pas. Parce que, oui, c’est une réalité pour plusieurs de savoir ce qu’ils feront pour le reste de leur vie professionnelle et d’en être satisfait à peine la vingtaine arrivée. Mais je suis tombée dans une autre catégorie, celle où cette certitude se transforme en un mirage plutôt décevant.

Ma certitude à moi maintenant, c’est que je peux réussir sans être une « passionnée ».

Je peux me permettre de rêver et de fixer mes objectifs, ce n’est pas un luxe réservé aux gens qui ont naturellement la flamme.

Pour les atteindre, j’emprunterai seulement un chemin différent, où ma discipline sera la clé de ma réussite.

Alors, si tu es de ceux et celles qui sont tombés dans la catégorie « j’aime un peu tout, mais rien assez », moi, je te dis de ne pas abandonner. C’est ta discipline et ta capacité à poser les actions nécessaires même dans les mauvaises journées qui te mèneront à tes objectifs !
Image de couverture de Javier Allegue Barros
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