J’ai changé. Je ne sais pas si c’est le bon terme pour le décrire, peut-être ai-je seulement décidé d’être moi, et pleinement moi, dans toutes les sphères de ma vie. Je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression d’être différente, mais plutôt d’avoir évolué. Je crois qu’on peut se plaire dans sa vie pendant un certain temps, mais quand ça stagne, que rien ne change, que tu es juste la «bonne vieille fille», peut-être qu'il est temps de changer de cap. Pour enfin se découvrir et exprimer ce changement.
Mon champ d’études à l’université m’a permis de me remettre en question sur plusieurs choses dans la vie, et disons que les termes «dissonance cognitive» ont raisonné très fort en moi. Je n’étais pas en phase avec mes valeurs, je pensais et j’étais, mais de façon différente. J’ai cependant eu la force et la capacité de m’en rendre compte, d’être honnête avec moi-même, de me rendre compte de mes TOC comme dirait ma chum. Ma vie personnelle, professionnelle et relationnelle a changé. Comment? Je ne sais pas vraiment, mais je le sens. Pourquoi? Who cares, c’est la vie, on fait avec.
J’ai quand même décidé de prendre ma vie en main : je suis différente, je pense différemment, j'ai vendu ma maison, j'ai démissionné de ma job (même si j’allais faire le cash de ma vie cet été), je me recentre sur moi-même et je vis comme je veux sans rien devoir à personne. Je n’accepte plus de me faire dire n’importe quoi, de me faire traiter n’importe comment. J’ai décidé de parler fort, mais intelligemment. De ressentir, mais aussi de réfléchir. J’ai inversé les rôles : je suis celle qui décide, celle qui s’accepte, celle qui profite, celle qui réfléchit, celle qui va se faire respecter, celle qu’on veut avoir dans sa vie et non celle qu’on tient pour acquise, celle qui agit, celle qu’on apprécie réellement.
On m’a dit que j’avais du courage. Le courage d'agir en fonction de mes valeurs, de tout laisser derrière même si je ne sais pas ce qui va me rester rendue à la fin de la semaine ni avec qui je vais être. Est-ce vraiment ce qu’on peut appeler du courage? J’aurais préféré que ces décisions qui me font du bien ne soient pas un acte de courage, mais qu’on appelle ça simplement le bien-être ou prendre soin de soi. La pleine conscience est un acte volontaire que l’on doit accepter. Cela peut être difficile, mais cela reste nécessaire. La pleine conscience, c’est autant reconnaître ses défauts que ses qualités, c’est vouloir manifester la réalité dans laquelle on veut s'épanouir, pas seulement se l’imaginer.
Non, je ne suis plus celle que j’étais il y a un an. Non, je ne peux pas mettre la faute sur le dos de la Covid-19 (parce que oui, elle a le dos pas mal large). Au final, j’ai perdu pas mal plus que j’ai gagné à cause de ce virus. Qu’est-ce qui est différent aujourd’hui ? Aucune idée. Je me sens comme Daenerys, Arya et Sansa dans la dernière saison du Trône de fer : pareil qu’au début, mais différente. C’est peut-être simplement l’évolution des choses.
Je crois fermement que j’ai changé pour le mieux, et je ne regrette rien.
Source image de couverture : Unsplash
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