Plusieurs sujets ont déjà été abordés dans la partie 1 (que vous pouvez lire juste ici). Je pense notamment à l'importance de la confiance et de la communication, du respect des limites et du mot d'arrêt ainsi que de l'exploration. Cependant, le sujet est si large qu'une deuxième partie était nécessaire.

Je répète que je ne suis en rien une experte en la matière et que je me base sur un témoignage d'une amie qui a récemment intégré cela dans son couple. Il s'agit donc d'un point de vue parmi tant d'autres. D'ailleurs, si vous avez des histoires à raconter, je serais ravie de vous lire en commentaires!

C'est reparti!

Est-ce que le BDSM doit absolument être présent à chaque séance sexuelle?

Pas nécessairement. Un couple peut avoir du sexe vanille de couple plus conventionnel. Il faut simplement avoir l'option de le demander lorsqu'on veut s'y adonner et de le nommer lorsque ça nous tente moins. Vous pouvez décider de votre propre formulation aguichante (As-tu envie de jouer?) ou quelque chose de plus direct (BDSM ce soir, bébé?). La notion de consentement est donc principale et mise de l'avant.

En effet, même en couple et en toute confiance, il faut consentir au BDSM, comme il s'agit d'un autre niveau de sexualité. Autant du côté du dominant que celui le dominé. Si la demande n'a pas été faite préalablement et que l'un des deux se met à jouer (je vais y aller avec ce choix de mot), la confiance peut être rapidement brisée, car l'autre partie n'a pas donné son autorisation. Il est possible de le demander pendant l'acte, mais il faut absolument que la question soit posée directement et répondue clairement.

Un autre aspect à discuter est l'incorporation de jouets sexuels.

Ce n'est pas automatique dans la pratique. Il s'agit d'un désir qui varie selon chaque couple et personne. Si ça vous intéresse, vous pourrez trouver votre compte dans le Donjon de votre boutique érotique proche de chez vous. Il y en a autant pour le dominant que le dominé. Vous pouvez notamment utiliser vibrateur, dildo, butt plug, bandeau pour les yeux, menottes (il y en a plusieurs genres), barre d'écartement aux chevilles et plus encore! Sachez que les conseillers en boutique se feront un plaisir de vous renseigner, si vous n'êtes pas certains!

Vous devez également discuter si le fait de jouer vous donner l'autorisation d'utiliser tous les jouets ou seulement quelques-uns ou s'il faut une seconde autorisation pour que les jouets soient de la partie. Le tout peut varier selon le couple et la relation, encore une fois.

Il est aussi possible d'établir des lieux précis dans lesquels le BDSM sera pratiqué.

Par exemple, la chambre à coucher n'est que pour le sexe vanille alors que le divan du sous-sol est réservé au BDSM. Évidemment, ce n'est pas tout le monde qui a le luxe d'avoir autant de pièces à dédier à tous ses fantasmes, mais s'il y a un désir de séparer le BDSM du reste de la sexualité, c'est absolument possible. Le BDSM pousse l'intimité à un autre niveau et avoir un endroit pour s'y adonner peut être idéal. Cela peut également ajouter à l'ambiance et permettre d'étendre la possession de jouets sans avoir peur que la belle-famille tombe dessus par hasard.

Il faut aussi se poser la question si on peut jouer ailleurs que dans sa demeure. Dans une auberge, à l'hôtel, au chalet, etc. Comme le niveau de confort peut-être différent qu'à la maison et qu'il faut être totalement à l'aise lorsqu'on fait du BDSM, autant prévoir le coup d'avance et éviter les malentendus. Tout le monde s'en sentira mieux.

D'ailleurs, chaque couple prend ce qu'il a besoin du BDSM et en fait sa propre définition.

Il y a moyen de mélanger plusieurs pratiques et d'en faire un bundle, mais il est aussi possible de se spécialiser dans une seule chose. Si je prends le bondage en exemple, il est possible d'aimer se faire attacher, mais de vouloir laisser la bouche dégagée. On peut aimer la douleur sans saigner ou sans avoir des marques.

C'est un don de soi et une prise de l'autre à un degré différent.

Je réitère que la confiance est primordiale. Parce qu'il est possible que le BDSM ne soit pas uniquement sexuel.

Les gens vont souvent tendre vers cette mentalité, mais ce n'est pas toujours le cas. Il y a des préliminaires BDSM qui n'incluent pas nécessairement de la nudité et du sexe immédiat. Il y a moyen d'inclure le comportement dans le quotidien, après avoir demandé la permission, évidemment.

Dans une relation dominant-dominé, cela peut commencer par donner des ordres précis (quoi porter ou quoi faire, par exemple) tout en continuant les tâches de la vie courante. Oui, le but est souvent d'arriver vers le sexe et de stimuler l'excitation, mais le délai et l'établissement de la dominance peuvent être exaltants en soi. Mais oui, dans un échelon plus élevé, certaines relations BDSM le sont du matin au soir. Incluant cage et collier. Encore une fois, cela dépend de chaque couple!

Le BDSM apporte vraiment quelque chose à la sexualité.

Puisque ce n'est souvent pas constant, ça apporte un aspect différent et intéressant au couple. Il y a quelque chose de libérateur à se donner à quelque de cette manière. Même en étant dominant, il y a un don de soi.

Et cela peut avoir une influence sur le sexe vanille, qui le devient peut-être un peu plus. Une balance s'installe et donne l'impression d'avoir accès à toutes les nuances de plaisir possible. Sauf celles de Grey, on s'entend!

Source de l'image de couverture : Madmoizelle
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